Ursula von der Leyen exclut de travailler avec « les amis de Poutine » au Parlement européen

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’adressant aux médias lors d’une conférence de presse avec le président du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen à Bruxelles, le 21 février 2024.

La présidente de la Commission européenne, la chrétienne-démocrate Ursula von der Leyen, a exclu mercredi 21 février de travailler avec des partis « amis » du président russe Vladimir Poutine au sein du Parlement, issus des élections de juin. La responsable allemande, qui a annoncé son intention de briguer un deuxième mandat, est la candidate du Parti populaire européen (PPE), principale force politique au Parlement européen.

Interrogée lors d’un point presse sur la possibilité de s’appuyer sur une majorité au prochain Parlement comprenant le groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens), elle est restée évasive, tout en traçant des lignes rouges : « Ceux qui sont contre l’Etat de droit, impossible ! Les amis de Poutine, impossible ! »

« Il est important pour moi de travailler avec des groupes pro-européens, pro-OTAN, pro-Ukrainiens, qui soutiennent clairement nos valeurs démocratiques. C’est davantage la question du contenu » qui compte, a-t-elle déclaré, aux côtés de Manfred Weber, président du PPE.

Dans l’actuelle mandature, ce groupe construit traditionnellement des majorités avec les sociaux-démocrates (S&D) et Renew Europe (centristes et libéraux), respectivement deuxième et troisième forces en termes de sièges.

Une poussée des mouvements d’extrême droite et de la droite eurosceptique

Mais à quelques mois des élections européennes, prévues du 6 au 9 juin, dans les 27 pays de l’Union européenne (UE), les sondages prédisent une poussée des mouvements d’extrême droite et de la droite eurosceptique. Les équilibres politiques issus du scrutin détermineront l’attribution des postes à la tête des principales institutions de l’UE.

Le groupe ECR compte parmi ses membres le parti polonais Droit et justice (PiS), Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, l’espagnol Vox, ainsi que, depuis quinze jours, le parti Reconquête !, d’Eric Zemmour. Le premier ministre hongrois nationaliste Viktor Orban – seul dirigeant dans l’UE à maintenir des liens étroits avec Moscou – a affirmé être en discussions pour que son parti Fidesz rejoigne ce groupe.

Le groupe d’extrême droite Identité et démocratie a, quant à lui, dans ses rangs le Rassemblement national français, l’Alternative für Deutschland allemande et la Lega italienne, entre autres. « Chaque élection européenne apporte un changement dans la composition des différents partis politiques et des différents groupes politiques », a souligné Ursula von der Leyen. « Ceux qui défendent nos valeurs contre les amis de Poutine, ce sont ceux avec lesquels je veux travailler », a-t-elle martelé.

Le Monde avec AFP



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