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Carole Delga se dit favorable au « nouveau front populaire » et demande des discussions locales quant au choix des candidats

La présidente de la région Occitanie, Carole Delga (Parti socialiste, PS), s’est dite favorable au « nouveau front populaire » au cours d’un entretien sur France Inter. « Il faut le porter ; j’y prendrai toute ma part avec ce que je suis : une femme libre, socialiste qui n’a jamais cédé ni aux sirènes macronistes, ni aux sirènes mélenchonistes », a-t-elle ajouté.

« Je dis oui à l’union de la gauche », a-t-elle encore répondu, interrogée sur la présence dans ce « front populaire » de La France insoumise. « On doit être dans un rassemblement très large des forces politiques et, au-delà, de la société civile, de toutes celles et de tous ceux qui veulent que les valeurs de fraternité gagnent par rapport à la dislocation que provoquera l’extrême droite » au pouvoir, a encore ajouté Mme Delga.

« Nous devons avoir une gauche unie qui propose des solutions, qui traite de la question du pouvoir d’achat, de la question de la santé, de la question du réchauffement climatique », a redit Carole Delga, faisant référence au « Front populaire [qui] dans l’imaginaire collectif et dans l’histoire de la France est la gauche unie qui a transformé la vie ».

Toutefois, Carole Delga appelle à des discussions locales entre les partis de gauche pour décider des candidats à présenter dans chaque circonscription. « Il faut que nos appareils politiques arrêtent de vouloir imposer depuis des bureaux parisiens des accords qui ne sont pas spécifiques aux réalités territoriales », a-t-elle estimé, appelant à se « concentrer sur les circonscriptions dans lesquelles il y a un risque majeur que l’extrême droite gagne ».

Allant bien au-delà de ses collègues de gauche, Mme Delga a estimé qu’il fallait aussi « parler à la droite républicaine et la République en marche [Renaissance] quand il y a un risque d’extrême droite ». « L’heure est grave, nous devons sonner la question du rassemblement et arrêter de tergiverser sur des problèmes de personnes. Dans ma région, et dans toutes les circonscriptions de France, quand il y a un risque Front national [Rassemblement national], je soutiendrai celui qui peut battre l’extrême droite, que ça soit un candidat de droite comme un candidat insoumis. »



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