le suspect arrêté en Suisse accepte d’être extradé vers la France

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Taha O., principal suspect du meurtre de Philippine en septembre, qui a été arrêté en Suisse, a accepté d’être extradé vers la France, a annoncé, mardi 29 octobre, son avocate en Suisse sur BFM-TV. « Mon client a décidé d’accepter l’extradition pour être déféré aux juges français et s’exprimer sur le dossier (…). Les autorités suisses vont organiser le transfert du détenu de la Suisse vers la France » d’ici « quelques jours », a dit MFlorence Yersin.

Philippine, étudiante de 19 ans à l’université Paris-Dauphine, avait été retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l’ouest parisien, le 21 septembre. Une information judiciaire a été ouverte pour viol et homicide.

Taha O., un Marocain âgé de 22 ans, a été arrêté à la gare principale de Genève le 24 septembre. La France a déposé une demande d’extradition le 9 octobre mais le suspect avait refusé dans un premier temps d’être extradé. « Mon client a pris sa décision après avoir compris les tenants et les aboutissements de la procédure d’extradition (…). C’est un choix éclairé de sa part », a souligné MYersin.

Virulent débat public

Le suspect a déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, « en fin de peine », selon le parquet de Paris. Il a ensuite été placé en centre de rétention administrative à Metz. A sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l’Yonne où il ne s’est jamais rendu. N’ayant pas respecté son obligation de pointer, il a été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.

Il était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, ce qui a suscité de vives réactions, en particulier à l’extrême droite, et un virulent débat public.

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a également exhorté à « faire évoluer notre arsenal juridique », le 25 septembre, au lendemain de son arrestation.

Le lendemain, Emmanuel Macron avait exprimé « l’émotion de toute la nation » après un « crime odieux » et estimé qu’il fallait « chaque jour mieux protéger les Français ».

Le Monde avec AFP



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