le déficit prévu réduit d’un milliard lors de son examen au Sénat

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La ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, prononce un discours lors d’une séance sur l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, au Sénat à Paris, le 18 novembre 2024.

Le gouvernement a revu à la baisse, de 16 à 15 milliards d’euros, le déficit prévu de la Sécurité sociale en 2025 après l’examen du budget au Sénat, où toutes les mesures prises en compte n’ont pas encore été votées.

A mi-chemin de la discussion, l’exécutif dresse déjà le bilan des débats au Sénat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.

Et le compte est moins mauvais qu’au départ : selon l’amendement déposé par le gouvernement et adopté par la chambre haute, « le solde » de la « Sécu » « ressort à -15 milliards d’euros, contre -16 milliards prévus initialement ».

Une amélioration d’un milliard qui « prend en compte l’impact financier des amendements adoptés » depuis lundi, a précisé la ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq. Notamment la nouvelle « contribution de solidarité », équivalente à sept heures de travail non rémunérées par an et censée rapporter 2,5 milliards d’euros. S’y ajoutent les hausses de taxes « comportementales » (tabac, sodas, jeux d’argent) pour 500 millions, et une fiscalité accrue sur les « actions gratuites » pour 500 millions de plus. La ministre s’est également réjouie d’une « bonne nouvelle sur les recettes de TVA », meilleures qu’escomptées à hauteur de 200 millions.

Des « mesures moins favorables sur les recettes »

En sens inverse, le Sénat a voté des « mesures moins favorables sur les recettes », en particulier sur les cotisations patronales (1,1 milliard), mais aussi la caisse de retraite de fonctionnaires territoriaux (600 millions) et les apprentis (200 millions).

Mme Darrieussecq a en outre fait état de dépenses supplémentaires à hauteur de 300 millions pour la santé, et de 400 millions sur les retraites du fait de la revalorisation en deux temps négociée entre le premier ministre Michel Barnier et l’homme fort de la droite Laurent Wauquiez.

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Ce compromis prévoit d’augmenter les retraites de la moitié de l’inflation au 1er janvier, puis d’une deuxième moitié au 1er juillet pour les seules pensions sous le smic.

Cette mesure n’a toutefois pas encore été votée au Sénat, où la partie « recettes » du budget de la Sécu a été largement adoptée jeudi soir en fin de séance, par 229 voix contre 108. Plus de 350 amendements restent à examiner sur la partie « dépenses » d’ici samedi soir.

Le Monde avec AFP

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