trois hommes mis en examen

3247


Le palais de justice de Marseille, en 2021.

Trois hommes ont été mis en examen et écroués à la suite des tirs qui ont visé en mai les véhicules de trois joueurs de l’Olympique de Marseille, qui n’étaient finalement pas la cible d’une tentative de car-jacking, a communiqué Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille, vendredi 2 août.

Le 20 mai, un peu après 3 heures du matin, les internationaux camerounais Faris Moumbagna et Jean Onana et le défenseur franco-ivoirien Bamo Meïté avaient quitté le centre d’entraînement de la Commanderie, dans l’est de la ville. L’équipe venait de rentrer à Marseille après son dernier match de la saison de Ligue 1, au Havre.

Roulant en convoi au volant de leurs trois véhicules, dont deux puissants SUV, les trois hommes s’étaient retrouvés par erreur dans une impasse, où ils étaient tombés sur un groupe de personnes discutant autour d’une voiture. Alors qu’ils faisaient demi-tour, plusieurs membres du groupe les avaient pris en chasse au volant d’une voiture, leur tirant dessus à plusieurs reprises. Aucun n’avait été blessé, mais les voitures de deux joueurs avaient été touchées, l’une par une balle, l’autre par deux.

Ils disent ne pas avoir reconnu leurs cibles

L’enquête a rapidement permis d’établir que plusieurs membres du groupe faisaient partie d’une famille connue dans le milieu du « narcobanditisme marseillais », a fait savoir le procureur Nicolas Bessone lors d’une conférence de presse.

Après plusieurs semaines de traque, les enquêteurs ont interpellé lundi trois jeunes hommes, deux de 22 ans et un de 18 ans. Les trois, tous connus ou déjà condamnés dans des affaires de stupéfiants, ont expliqué avoir pensé, en voyant arriver les deux imposants véhicules en pleine nuit, qu’ils allaient être la cible d’un règlement de comptes.

L’un des deux plus âgés a déjà été victime d’une tentative d’homicide à l’âge de 17 ans, et son père et son oncle ont été tués dans un règlement de comptes lié à la drogue, a précisé le procureur. Ils n’ont pas reconnu leurs cibles comme étant des joueurs de l’OM et ont expliqué aux enquêteurs n’avoir pas eu l’intention de les tuer mais juste de les faire fuir et se protéger.

Le plus jeune, qui a reconnu avoir conduit la voiture, a été mis en examen pour tentative d’assassinat en bande organisée, les deux autres pour tentative d’assassinat en bande organisée et détention et acquisition d’armes et de munitions.

L’an dernier, 49 personnes, principalement des jeunes hommes souvent en bas de l’échelle des trafics, ont été tuées à Marseille dans des règlements de comptes liés à la drogue, et une dizaine depuis le début de cette année.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link