« trois attentats ont été déjoués », annonce le procureur antiterroriste

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Une patrouille de police avant la rencontre entre Israël et le Mali au Parc des Princes, à Paris, le 24 juillet 2024.

Trois jours après la fin des parenthèses olympique et paralympique à Paris, le procureur national antiterroriste, Olivier Christen, a révélé, mercredi 11 septembre sur Franceinfo, qu’il y avait eu « trois attentats déjoués » pendant cette période.

Ces attaques déjouées visaient notamment « des établissements type bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne » et « des institutions et des représentants d’Israël à Paris », a-t-il détaillé. Par ailleurs, « deux personnes originaires de Gironde (…) avaient [aussi] prévu de passer à l’attaque pendant les JO », a-t-il ajouté.

« Tous ceux qui ont projeté ces attentats ont été interpellés, ça a conduit à cinq mises en examen », dont celle d’« un mineur », a affirmé M. Christen. Tous sont aujourd’hui incarcérés, a-t-il précisé, saluant le « défi relevé » par la police et la justice française à l’occasion de ces Jeux olympiques et paralympiques.

« Après les Jeux olympiques qui se sont déroulés dans de parfaites conditions de sécurité, les Jeux paralympiques de Paris 2024 s’achèvent sans aucun incident », s’était félicité dimanche soir sur X le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, à l’issue de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. Au quotidien, 45 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés durant les Jeux olympiques, et 25 000 pendant les Jeux paralympiques.

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Prééminence de la menace djihadiste

Outre la réponse judiciaire, le procureur a aussi évoqué la réponse administrative : « 936 visites domiciliaires » en 2024, contre « 153 en 2023 ». La « menace djihadiste représente 80 % des procédures » diligentées par le parquet national antiterroriste (PNAT), a-t-il rappelé, soulignant qu’« au premier semestre 2024 il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures » de ce type que sur la même période en 2023. Cet accroissement s’explique d’après lui par le « contexte géopolitique », mais aussi par « la reconfiguration, notamment en Afghanistan », de l’organisation Etat islamique (EI).

« Daech [acronyme arabe de l’EI] n’a pas disparu, et diffuse de la propagande qui a un impact sur la population », et notamment sur les mineurs qui y sont « très sensibles ». Comme Jean-François Ricard, son prédécesseur à la tête du PNAT, M. Christen a insisté sur le « rajeunissement très notable des personnes mises en cause dans les faits de terrorisme ».

Le Monde avec AFP



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