les vetos américains à l’ONU, un levier en faveur d’Israël

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Une résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) est adoptée si neuf ou plus de ses quinze membres votent en sa faveur, et si aucun des cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine) n’y met son veto.

Depuis la création d’Israël, en 1948, et les guerres israélo-arabes qui s’en sont suivies, l’Etat hébreu a fait l’objet de 222 résolutions. Nombre d’entre elles sont d’ordre technique et organisationnel, concernant notamment les missions des casques bleus dans le Golan syrien (Fnuod), le Sinaï égyptien (FMO) et le sud du Liban (Finul).

D’abord peu impliqués dans les affaires du Proche-Orient, les Etats-Unis vont remplacer peu à peu les ex-puissances mandataires, française et britannique. Après la guerre des Six-Jours, en 1967, Israël devient un allié indéfectible pour contrer l’influence soviétique. Pour le soutenir, et s’assurer l’adhésion de l’électorat juif – majoritairement démocrate – et de la droite religieuse aux Etats-Unis, les administrations, républicaine comme démocrate, ont mis en échec nombre de résolutions mettant en cause la politique israélienne, utilisant leur droit de veto à 46 reprises sur un total de 86 veto américains au Conseil de sécurité. Ce soutien quasi systématique n’exclut pas cependant l’adoption de résolutions critiques ou embarrassantes pour l’Etat hébreu. Soit parce que Washington vote en faveur de la résolution, soit parce qu’il s’abstient, comme lors du vote du 25 mars appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Infographie : Francesca Fattori, Xemartin Laborde, Floriane Picard et Victor Simonnet

Sources : Nations Unies ; Le Monde

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