Leapmotor devient la quinzième marque de Stellantis

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Une voiture électrique Leapmotor T03, au Salon automobile de Munich, le 6 septembre 2023.

C’est acté. Sept mois après avoir annoncé son entrée au capital du constructeur chinois de voitures électriques Leapmotor, Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, se félicite d’avoir finalisé l’opération. Et, déjà, il propose aux concessionnaires de vendre cette nouvelle marque aux côtés des quatorze autres que comprend le groupe, depuis la fusion de PSA avec Fiat Chrysler : Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, Ram et Vauxhall. Deux cents seraient prêts à se lancer. La première région du monde où seront distribuées les « wattures » chinoises sera l’Europe. Suivront, en 2025, l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique, ainsi que l’Asie.

Dès septembre, deux modèles seront disponibles dans neuf pays d’Europe (France, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Portugal, Belgique, Grèce et Roumanie) : la petite T03, une voiture qui « se compare à la Fiat 500 électrique », explique Zhu Jiangming, le fondateur de Leapmotor, et le SUV compact C10, qu’il met en face de l’ID.4 de Volkswagen.

Quels seront les prix de ces modèles ? Carlos Tavares qui les juge « ingénieux et abordables », n’en dit rien pour l’instant, laissant la décision, dit-il, aux équipes de Leapmotor International, la société qu’il détient à 51 % avec son partenaire et qui est chargée de la commercialisation des modèles hors de Chine. Mais il donne un indice : la ë-C3, Citroën électrique vendue à 23 000 euros, est une voiture de segment B, alors que la T03 est une voiture de segment A. Elle doit donc moins chère, à moins de 20 000 euros.

« Profiter de la dynamique »

Stellantis compte apporter au groupe chinois un atout indispensable pour rassurer les clients français : l’accès aux pièces détachées et à la réparation des véhicules, grâce à son réseau. Un coup de pouce à l’arrivée des importations chinoises, qui soulèvent de nombreuses interrogations. « Que cela me plaise ou pas, les groupes chinois vont prendre des parts de marché en Europe. Autant être opportuniste et profiter de la dynamique », assume Carlos Tavares, qui refuse d’être présenté comme le cheval de Troie des groupes chinois et estime que, avec ou sans Stellantis, ces constructeurs capteront « 10 % du marché européen cette année ».

Ces nouvelles marques asiatiques ont déjà fait un bond en notoriété parmi les candidats à l’achat de « wattures » en Europe, selon une enquête menée par le cabinet de conseil AlixPartners auprès de 9 000 personnes dans huit pays : « En France, 57 % d’entre eux connaissent au moins une marque – parmi eux, 25 % connaissent BYD, 15 % NIO, 13 % Leapmotor, 10 % Li Auto. C’est même 71 % en Allemagne. En Europe, la notoriété des marques chinoises est particulièrement élevée dans la tranche d’âge des 18-35 ans (entre 72 % et 74 %) », note Alexandre Marian, associé chez AlixPartners en charge de l’automobile.

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