Le vaisseau Starliner de Boeing en route vers l’ISS compte trois fuites d’hélium

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Le lancement du vaisseau spatial Starliner de Boeing, mercredi 5 juin 2024.

Deux nouvelles fuites d’hélium, en plus d’une préalablement connue, ont été détectées en vol sur le vaisseau spatial Starliner de Boeing, qui transporte deux astronautes de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et doit s’amarrer à la Station spatiale internationale (ISS) jeudi 6 juin.

Le vaisseau « reste stable », a déclaré la NASA dans la nuit de mercredi à jeudi. « Actuellement », ces fuites ne représentent pas « un danger pour la sécurité de l’équipage et du vaisseau, ou pour la mission », a déclaré Jim May, un responsable de chez Boeing.

En tout, Starliner compte désormais trois fuites d’hélium. L’une d’elles avait été identifiée avant le décollage de cette mission attendue depuis des années, qui a eu lieu mercredi de la Floride.

Il avait été décidé de ne pas réparer cette première fuite d’hélium située sur l’un des propulseurs du vaisseau, car, après analyse, la NASA l’avait qualifiée de « petite » et estimé qu’elle ne représentait pas de danger. L’hélium n’est pas un gaz inflammable, mais il est utilisé pour le système de propulsion du vaisseau. Les deux autres fuites sont « nouvelles depuis que le vaisseau est arrivé en orbite », a déclaré la NASA sur X. « Deux des valves d’hélium affectées ont été fermées. »

Amarrage retardé

Jeudi matin, la NASA a précisé que les responsables de la mission s’étaient réunis et avaient donné leur accord à l’amarrage du vaisseau à l’ISS, prévu à 16 h 15 GMT (18 h 15, heure de Paris). « Ils ont vérifié l’état du véhicule et continuent à surveiller » le débit des fuites, a ajouté l’agence spatiale américaine.

Mais l’amarrage de Starliner à l’ISS a été retardé à cause de problèmes rencontrés sur certains propulseurs du vaisseau. Ceux-ci sont utilisés pour réaliser de petits ajustements de trajectoire, mais deux sur vingt-huit font actuellement défaut, a expliqué une commentatrice lors de la retransmission en direct de la NASA.

La prochaine fenêtre d’amarrage possible s’ouvre à 17 h 33 GMT (19 h 33, heure de Paris). La NASA et Boeing sont toujours en train de chercher à « récupérer » les deux propulseurs en question, selon la commentatrice.

Un test pour Boeing

Boeing doit démontrer lors de ce vol test que Starliner est sûr pour commencer ses opérations régulières. Le vaisseau vide a déjà atteint l’ISS une fois en 2022, mais c’est la première fois qu’il transporte des astronautes.

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Barry Wilmore, 61 ans, et Sunita Williams, 58 ans, se sont chacun déjà rendus deux fois à l’ISS par le passé et s’entraînent depuis plusieurs années pour cette mission.

Les astronautes de la NASA Sunita Williams et Barry Wilmore.

Quelques heures après le décollage, ils ont temporairement piloté manuellement le vaisseau pour en tester le bon fonctionnement. « La précision est vraiment incroyable », a déclaré Barry Wilmore, dans un enregistrement relayé par Boeing avant l’annonce des deux fuites supplémentaires. « Même plus que dans le simulateur. » « Les six premières heures ont été absolument fascinantes et au-delà de nos attentes », a-t-il ajouté. « C’est juste un vaisseau extraordinaire. »

Le programme de développement de Starliner a été entaché de multiples déconvenues ayant entraîné des années de retard. Boeing s’est ainsi fait battre par SpaceX, qui achemine déjà des astronautes vers l’ISS depuis 2020. Mais la NASA souhaite disposer d’un deuxième moyen de transport afin de mieux pouvoir faire face à d’éventuels problèmes sur l’une des capsules ou situation d’urgence.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés Starliner : « Pour Boeing, la série noire continue »

Le Monde avec AFP

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