La NASA repousse le retour d’astronautes sur la Lune à 2026

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Le système de lancement spatial d’Artemis-1 et le vaisseau spatial Orion, au sommet du lanceur mobile, sont préparés pour une répétition générale, au complexe de lancement 39B du centre spatial Kennedy de la NASA, en Floride, le 14 juin 2022.

La NASA a annoncé mardi 9 janvier le report de sa mission Artemis-3 devant renvoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis la fin d’Apollo, en 1972, ainsi que d’Artemis-2, lors de laquelle un équipage doit faire le tour de la Lune sans y atterrir.

« Nous ajustons notre calendrier, pour viser Artemis-2 en septembre 2025, et septembre 2026 pour Artemis-3 », a déclaré le patron de la NASA, Bill Nelson, lors d’une conférence de presse. Artemis-2 était prévue pour la fin de 2024, et Artemis-3 pour la fin de 2025. « La sécurité est notre première priorité », a poursuivi le responsable, en expliquant que les équipes avaient besoin de davantage de temps.

Le programme Artemis a pour but d’établir une présence durable sur la Lune, afin de préparer le voyage d’un premier équipage vers Mars. Ce programme a été inauguré en 2022 avec la mission Artemis-1, qui a fait voler avec succès le vaisseau Orion autour de la Lune, afin de le tester sans équipage.

La mission Artemis-2 doit durer environ dix jours et envoyer quatre astronautes, trois Américains et un Canadien, pour un voyage autour de la Lune, sans y atterrir.

Des composantes essentielles ne sont pas encore prêtes

Un rapport du bureau de l’inspecteur général de la NASA publié en novembre pointait du doigt plusieurs problèmes devant être pris en compte avant le décollage de cette mission.

D’abord, durant Artemis-1, le bouclier thermique protégeant la capsule Orion lors de son retour dans l’atmosphère terrestre avait été altéré « d’une façon inattendue », selon le rapport. De plus, la plate-forme utilisée pour transporter l’immense fusée SLS avait « subi davantage de dommages que prévu ».

Artemis-3 sera ensuite la première mission à déposer des astronautes sur la surface lunaire depuis plus de cinquante ans. Deux composantes essentielles ne sont pas encore prêtes : d’abord un alunisseur, commandé à la compagnie spatiale SpaceX, et des combinaisons spatiales adaptées à l’environnement lunaire, dont le développement a été confié à Axiom Space et Collins Aerospace. L’alunisseur de SpaceX sera une version modifiée du vaisseau Starship, en cours de développement par l’entreprise du milliardaire Elon Musk.

Or les deux premiers vols de Starship, monté sur son propulseur Super Heavy, se sont soldés en 2023 par des explosions. Pour atteindre la Lune, Starship devra par ailleurs être ravitaillé en carburant en vol : il s’agit d’une opération risquée et non encore testée.

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Le Monde avec AFP



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