

La France a bénéficié, en 2023, de 1 815 projets d’investissements internationaux, qui doivent permettre « à l’horizon de trois ans » de maintenir 1 391 emplois ou d’en créer 57 863, selon les chiffres communiqués, jeudi 29 février, par l’Elysée.
Des chiffres meilleurs qu’en 2022, malgré un léger changement de périmètre de calcul : il y a deux ans, la France a bénéficié de 1 725 décisions d’investissement, représentant 58 810 emplois. Le changement de périmètre concerne des projets de « pérennisation » ou des partenariats technologiques, et porte sur 112 projets supplémentaires en 2023.
« Grâce aux réformes et à notre stratégie d’attractivité, la France attire toujours plus d’investissements internationaux, s’est félicité sur le réseau social X Emmanuel Macron. C’est bon pour l’emploi et la vie des territoires. »
Les investisseurs apprécieraient notamment les réformes visant à réduire le coût du travail, la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33 % à 25 %, la diminution de 10 milliards d’euros des impôts de production, le « crédit impôt industrie verte » mis en place dans le cadre de la loi relative à l’industrie verte votée en 2023.
Plus de flexibilité
Enfin, les ordonnances travail de 2017, qui apportent plus de flexibilité aux employeurs, répondent « à l’une des constantes demandes des entreprises, notamment étrangères, quand elles souhaitent investir en France », souligne l’exécutif.
Le plan France 2030 a également séduit les investisseurs, puisque 559 projets sont concernés, avec quatre secteurs bien représentés : l’automobile et les équipementiers ; la santé ; les équipements mécaniques ; l’agroalimentaire.
Les Américains restent en haut du podium des investisseurs, avec 305 projets, soit 17 % du total, mais pèsent presque deux fois plus lourd en matière de proportion des emplois créés (28,7 %, soit 17 000 emplois). Quatre pays européens représentent 60 % des projets, avec en tête l’Allemagne, puis le Royaume-Uni, la Belgique et l’Italie.
« Le choc de simplification s’impose »
La chambre de commerce américaine en France, l’AmCham, a quant à elle publié un bilan plus mitigé, mercredi 28 février, en indiquant que l’attractivité française se dégrade aux yeux des investisseurs américains « pour la deuxième année consécutive », bien qu’elle reste considérée comme le pays le plus attrayant en Europe.
Parmi les « signaux d’alerte » cités par l’AmCham figurent le coût du travail, le climat social, la fiscalité et la complexité administrative et réglementaire. « Le choc de la simplification annoncé par le président Macron en 2021 s’impose aujourd’hui plus que jamais », a souligné la présidente de l’AmCham, Natacha Rafalski.
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