Doug Emhoff, le « Second Gentleman » de Kamala Harris, séduit la convention démocrate avec son autodérision

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La candidate démocrate à la présidentielle américaine, Kamala Harris, derrière son mari, Doug Emhoff,  à Aliquippa, en Pennsylvanie, le 18 août 2024.

Ce fut la séquence humour juif de la convention démocrate, et le mari de Kamala Harris, Doug Emhoff, a parfaitement rempli sa mission : « Ma mère est la seule à penser que c’est Kamala qui a eu de la chance de m’épouser », a lancé, mardi 20 août, cet avocat de Los Angeles âgé de 59 ans devant ses parents, juifs de Brooklyn, installés dans les gradins du palais des congrès de Chicago.

Tout était un mélange d’humilité et de fierté de la part de celui qui est depuis quatre ans le premier « Second Gentleman » des Etats-Unis et espère bien devenir le premier « Premier Gentleman ». Il a commencé par son enfance, avec son père chausseur de Brooklyn établi à Manhattan, qui déménagea sa famille dans le New Jersey. Doug faisait du vélo, se rendait en bus à l’école hébraïque puis, lorsque sa famille a déménagé à Los Angeles, se faisait de l’argent en travaillant chez Mc Donald’s, avant de faire des études de droit à Los Angeles.

Doug Emhoff a surtout raconté comment il avait rencontré Kamala, qui était déjà procureure de Californie en 2013 dans une « blind date », un rendez-vous en aveugle, et avait, tel un jeune homme déjà énamouré, laissé un premier message téléphonique à 8 h 30 du matin. « Personne n’a jamais suggéré de faire cela à 8 h 30. Et pourtant, j’ai composé le numéro ! », s’est moqué M. Emhoff. « Hey, c’est Douuug. Je vais à un premier meeting. Encore, c’est Doug », laissa-t-il sur le répondeur. « Elle me le fait écouter à chaque anniversaire », a plaisanté M. Emhoff.

« Famille recomposée »

Le mariage est venu dès 2014, le premier pour Kamala, le second pour Doug qui avait eu deux enfants, une fille, Ella, et un garçon, Cole, lors de sa première union. L’épisode permet d’introduire la séquence famille, alors que Kamala Harris a été attaquée par le vice-président désigné de Donald Trump, J.D. Vance, pour ne pas avoir eu d’enfants biologiques. Ceux-ci ont toujours été la « priorité » de Kamala. « Ceux d’entre vous qui appartiennent à des familles recomposées savent que les choses peuvent être un peu compliquées. Mais dès qu’ils ont commencé à l’appeler “Momala”, j’ai su que tout irait bien », a raconté M. Emhoff.

Quelques minutes avant sa prise de parole, son fils, Cole, avait présenté sur la scène une petite vidéo où l’on voyait son père dans ce rôle si comique de « Second Gentleman », seul et masqué sur les gradins du Capitole vidés pour cause de Covid-19 en 2021 ou faisant des petits signes, tel une midinette, à sa femme vice-présidente trônant à la présidence du Sénat. « Je me suis demandé ce que faisait mon bouffon de père ici », s’est demandé en voix off Cole. Doug est doux, n’a rien de macho, au contraire, mais sait être ferme, comme le montre une vidéo où il raccompagne un intrus avec une grimace digne d’une comédie hollywoodienne, qui a fait rire tout le monde.

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