Au Sénégal, Macky Sall demande d’appliquer la loi d’amnistie aussitôt après sa promulgation

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Le président sénégalais, Macky Sall, à Diamniadio, le 26 février 2024.

Le président sénégalais, Macky Sall, a demandé à son gouvernement d’appliquer aussitôt après qu’elle aura été promulguée une récente loi d’amnistie susceptible de bénéficier à l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle du 24 mars, emprisonné, indique un communiqué diffusé mercredi 13 mars au soir. La promulgation est attendue de façon imminente. Aucune information officielle n’a été fournie quant au moment de sa publication, qui entraînerait sa mise en application.

Depuis l’adoption de cette loi, la semaine passée, Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème à la présidentielle, et son chef, Ousmane Sonko, également détenu, en sont présentés comme les principaux bénéficiaires potentiels. L’incertitude demeure quant au fait qu’ils entreraient dans le champ d’application de la loi. Mais les informations non confirmées abondent sur une libération qui pourrait influer fortement sur la dynamique de la campagne.

Le président Sall a demandé mercredi au gouvernement de « procéder sans délai à l’application de la loi portant amnistie dès sa promulgation », indique un communiqué du conseil des ministres publié dans la soirée.

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M. Sonko, acteur principal d’un bras de fer de deux ans avec le pouvoir et la justice, est emprisonné depuis juillet 2023. Candidat déclaré à la présidentielle, il en a été disqualifié par le Conseil constitutionnel en janvier. Son camp a désigné avec son assentiment son second, M. Faye, pourtant détenu depuis avril 2023, pour le remplacer à l’élection. M. Faye est empêché de défendre sa cause en personne auprès des électeurs depuis l’ouverture de la campagne le 9 mars.

Le Monde avec AFP

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