Au Parc Astérix, la recherche d’une potion magique pour recruter 2 500 saisonniers

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Ce ne sont pas les douze travaux d’Astérix, mais cela y ressemble. Le sablier a démarré, et le parc aux 2,8 millions de visiteurs annuels s’affaire à recruter 2 500 saisonniers, dont déjà plus de la moitié pour sa réouverture le 30 mars. En plus de ses 430 permanents, jamais le site de Plailly, dans l’Oise, n’aura autant embauché : ce sont 200 postes supplémentaires par rapport à 2023, dixit la responsable des ressources humaines, Fathia Gueucier, qui pilote l’opération avec près d’une vingtaine de personnes. Comme d’autres grandes entreprises de loisirs, le parc doit proposer tout un éventail de solutions RH en fonction des métiers, pour convaincre les candidats (et non l’inverse).

Cette année est déjà singulière. Pour fêter ses trente-cinq ans d’activité, le parc a annoncé quelques nouveautés, comme une attraction, une comédie musicale et un point de restauration. De nouveaux postes à couvrir, donc, sans compter une affluence qui s’étire après l’été avec des pics pendant les « maisons hantées » des vacances de la Toussaint, puis la fin d’année et son « Noël gaulois ».

Ce calendrier, les vingt-deux jeunes candidats qui attendent à l’entrée de la « cellule emploi » l’ont bien en tête. Eux sont déjà montés à bord des attractions. Là, il a fallu poursuivre la route en longeant des arbres d’où dépassent quelques rails à la hauteur vertigineuse. CV plastifiés en main pour certains, ils gagnent la salle Cléopâtre pour une session de recrutement pour des postes d’agent d’accueil et animation. Depuis le début du mois de février, il y a deux matinées de ce type par semaine. « C’est un poste polyvalent où vous vous retrouverez aux accès des attractions, aux parkings ou aux caisses de l’entrée », informe Grégory Cany, le coordinateur des opérations.

Dans la pratique, cet intitulé recouvre 10 % des besoins en saisonniers du parc, soit des CDD à temps plein rémunérés au smic jusqu’à début septembre ou la mi-novembre dans un premier temps. Une trentaine d’entre eux sont déjà inscrits pour bénéficier d’une « préparation opérationnelle à l’emploi collective », une formation qualifiante financée par France Travail (anciennement Pôle emploi) en vue de l’obtention d’un certificat de qualification opérateur d’attractions.

« Il faut que vous soyez prêts à travailler en soirée et les week-ends », rappelle la recruteuse Elodie Gaya. Une évidence pour la salle. Tous ne possèdent pas de véhicule, mais les potentielles recrues connaissent déjà l’existence de navettes, à moitié prises en charge par l’entreprise, au départ de Roissy et Fosses, dans le Val-d’Oise, ou de Creil et Senlis, dans l’Oise. « Si nous voulons être attractifs, c’est un passage obligé, car le parc est difficilement accessible sans voiture », ajoute Fathia Gueucier.

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