Au Liban, au moins huit blessés lors de raids visant, selon Israël, des « dépôts d’armes » du Hezbollah

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De la fumée s’élève d’un site touché par une frappe aérienne israélienne, selon les médias d’Etat libanais, près de la ville de Gazieh, sur la côte, à environ 50 kilomètres au nord de la frontière avec Israël, le 19 février 2024.

Au moins deux frappes israéliennes ont visé lundi 19 février une localité proche de la principale ville du sud du Liban, Saïda, faisant huit blessés, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire. L’armée israélienne affirme avoir ciblé des « dépôts d’armes du Hezbollah ». Un photographe de l’AFP a entendu au moins deux explosions à quelques secondes d’intervalle à Gazieh, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec Israël. Selon lui, l’un des raids a visé un entrepôt situé à proximité de l’autoroute côtière et au-dessus duquel s’échappait un épais nuage de fumée. Des ambulances se sont rendues sur les lieux.

La source sécuritaire a déclaré à l’AFP que l’une des frappes avait ciblé une sidérurgie dans la zone industrielle de Gazieh, au sud de Saïda, blessant au moins huit ouvriers, dont sept Syriens, travaillant à proximité du site visé. Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré que son aviation avait frappé « deux entrepôts d’armes du Hezbollah adjacents à Saïda », en réponse au « lancement d’un drone vers (…) le nord d’Israël ».

Selon l’armée israélienne, le drone a probablement été lancé par le Hezbollah, qui annonce quotidiennement des attaques contre des positions militaires israéliennes. L’armée répond par des bombardements aériens et d’artillerie qui, selon elle, visent les « infrastructures » du parti et les mouvements des combattants à proximité de la frontière.

Le parti chiite, qui dit agir en soutien au Hamas, après la guerre lancée par Israël contre ce dernier à Gaza, n’a pour l’instant pas revendiqué l’attaque de drone.

La violence transfrontalière était montée d’un cran la semaine passée, Israël ayant lancé une série de frappes meurtrières contre le sud du Liban mercredi, qui ont fait au moins quinze morts, dont dix civils, selon un décompte de l’AFP. Sept membres d’une même famille avaient alors été tués dans l’une des frappes contre la ville de Nabatiyé. Ces frappes avaient été menées en représailles à la suite d’un tir de roquette non revendiqué depuis le Liban contre une base militaire du nord d’Israël, qui a tué une soldate.

Les frappes contre Gazieh font partie des rares bombardements israéliens en profondeur sur le territoire libanais depuis quatre mois, la plupart des hostilités avec le Hezbollah pro-iranien étant jusque-là limitées aux zones frontalières.

En plus de quatre mois, au moins 269 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d’autres formations qui lui sont alliées, mais comprenant 40 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée.

Depuis l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, le Hezbollah échange des tirs meurtriers avec l’armée israélienne à la frontière israélo-libanaise.

Le Monde avec AFP



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