A Nîmes, trois personnes mises en examen pour assassinat après la mort d’un homme près d’un point de vente de drogue, en présence de son fils

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Trois personnes soupçonnées d’avoir abattu un homme mardi 20 février à Nîmes, en présence de son fils de 8 ans, ont été mises en examen pour « assassinat en bande organisée » et « tentative d’assassinat en bande organisée sur mineur », a annoncé dimanche le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.

Ce dernier a précisé auprès de l’Agence France-Presse que les trois hommes, âgés respectivement de 19, 21 et 25 ans, qui avaient été interpellés mercredi à Marseille, ont été placés en détention provisoire.

Ces arrestations ont eu lieu après qu’un homme a été tué par balle mardi soir près d’un point de deal du quartier du Chemin-Bas-d’Avignon, à Nîmes, alors que son fils de 8 ans – qui n’a été ni touché ni blessé – se trouvait dans le véhicule visé par les tirs. De source policière, la voiture aurait été visée par au moins trois tirs. Un véhicule décrit comme celui emprunté par le ou les tireurs avait été retrouvé incendié dans la commune proche de Rodilhan (Gard), les malfaiteurs présumés ayant pris la fuite à bord d’un autre véhicule, selon la même source.

La violence due aux trafics de stupéfiants en hausse à Nîmes

Les trois hommes ont également été mis en examen des chefs de « recel en bande organisée de vol, destruction en bande organisée par moyen dangereux, détention en réunion d’arme de catégorie A (fusil d’assaut kalachnikov) » et d’armes d’autres catégories, « association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes » et « association de malfaiteurs en vue de commettre des délits punis de 10 ans », a détaillé le procureur de Marseille.

Le quartier du Chemin-Bas-d’Avignon à Nîmes est un de ces secteurs de la préfecture du Gard gangrenés par les trafics de stupéfiants, comme ceux du Mas-de-Mingue ou de Pissevin, là où Fayed, un garçonnet de 10 ans, totalement étranger au trafic de drogue, avait perdu la vie le 21 août, victime d’une balle perdue lors d’une fusillade, là aussi près d’un point de deal.

La violence due aux trafics de stupéfiants est en forte croissance à Nîmes, où trois personnes ont été tuées par balle près de points de deal en 2023 : un homme de 39 ans en janvier, le petit Fayed en août, puis un adolescent de 18 ans quarante-huit heures plus tard, dans les trois cas à Pissevin.

Le Monde avec AFP



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