veto russe et chinois au projet de résolution américain pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

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Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, arrive à Tel-Aviv, en Israël, le vendredi 22 mars 2024.

La Russie et la Chine ont mis leur véto vendredi 22 mars à une résolution américaine à l’ONU soulignant la « nécessité » d’un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, l’ambassadeur russe dénonçant un texte « hypocrite » qui n’appelle pas directement à faire taire les armes.

Le projet de résolution américaine qui insiste sur la « nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable » en lien avec la libération des otages, a recueilli 11 voix en faveur, trois voix contre (Russie, Chine et Algérie) et une abstention (Guyana).

Jeudi, Nate Evans, porte-parole de l’ambassadrice américaine à l’Organisation des Nations Unies (ONU), Linda Thomas-Greenfield, avait annoncé dans un communiqué que les Etats-Unis soumettraient au vote du Conseil de sécurité de l’ONU leur projet de résolution appelant à « un cessez-le-feu immédiat à Gaza dans le cadre d’un accord sur les otages ». « Cette résolution est une occasion pour le Conseil de parler d’une seule voix pour soutenir la diplomatie sur le terrain et faire pression sur le Hamas pour accepter l’accord sur la table », a-t-il estimé.

Jusqu’ici, Washington, principal allié d’Israël, a mis son veto à plusieurs résolutions appelant à des cessez-le-feu. Mais avec près de 32 000 morts dans la bande de Gaza, selon le Hamas, et le risque de famine dans le territoire palestinien assiégé, les Etats-Unis disent redoubler d’efforts pour une trêve.

Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité, et l’Australie ont aussi appelé vendredi à une « fin immédiate des combats » dans l’enclave, pour y permettre « l’acheminement de l’aide et la libération des otages » enlevés en Israël le 7 octobre lors de l’attaque sanglante du Hamas.

Eviter une offensive terrestre sur Rafah

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est arrivé vendredi en Israël. Il était attendu pour parler de l’urgence d’accroître l’aide humanitaire à Gaza. Après cinq mois et demi de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza assiégée, Washington cherche aussi à convaincre son allié d’éviter une offensive terrestre sur la ville surpeuplée de Rafah – où s’entassent 1,5 million de Palestiniens –, redoutant de lourdes pertes civiles.

Sur le terrain, les affrontements se poursuivent dans le territoire palestinien, notamment dans et autour de l’hôpital Al-Shifa, le plus important du territoire, où l’armée israélienne a affirmé vendredi avoir tué plus de cent cinquante combattants palestiniens et arrêté des centaines de suspects depuis le début de la semaine. Cette opération d’envergure lancée lundi contre ce complexe hospitalier a poussé des centaines de civils à fuir.

Le Monde

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