« Une réponse internationale efficace à l’épidémie de mpox doit être mise en place »

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Imaginez qu’une maladie de type variole se propage dans toutes les régions de France et qu’en plus des milliers de cas, des centaines de personnes soient mortes, pour la plupart des enfants. Imaginez maintenant que des cas commencent à être détectés en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Ne s’agirait-il pas là d’une urgence sanitaire internationale majeure ?

C’est exactement ce qui s’est passé en Afrique de l’Est cette année. Au cours des dernières semaines, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda ont annoncé l’apparition d’une souche agressive de mpox (variole simienne, anciennement monkeypox, la variole du singe) – le « Clade 1b » – qui sévit cette année dans toute la République démocratique du Congo (RDC) et touche particulièrement les enfants.

Dans ce contexte, mercredi 14 août, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus – qui a convoqué un groupe de conseillers à Genève – a déclaré le mpox comme une « urgence de santé publique de portée internationale ».

En outre, l’Union africaine a promis plus de 10 millions de dollars (plus de 9 millions d’euros) au Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (le CDC Afrique) pour lutter contre l’épidémie. Ce dernier a en outre annoncé cette semaine le mpox comme une urgence de santé publique continentale.

En mars, FIND – la principale agence mondiale de diagnostic – a averti qu’à moins que les gouvernements et les partenaires ne travaillent en étroite collaboration avec les communautés sur la prévention et le contrôle, ainsi que sur l’acheminement des outils de santé essentiels – y compris les tests, les traitements et les vaccins – à l’épicentre de l’épidémie de mpox en RDC, il y aurait alors presque inévitablement des retombées sur les pays voisins, et peut-être même plus loin.

Tirer les leçons du Covid-19

Les retombées sont déjà là. Mais alors que l’OMS réunit des experts, les principales priorités doivent inclure la collaboration avec les communautés pour mettre fin à la stigmatisation et sensibiliser à la prévention et au traitement du virus, ainsi que tirer les leçons du Covid-19 pour garantir que les outils de santé soient équitablement utilisés.

Depuis 2022, une épidémie mondiale de mpox de la souche « Clade 2 » s’est propagée dans plus de cent pays et a entraîné plus de 90 000 cas et 140 décès. Le virus a principalement touché la communauté masculine gay et bisexuelle et a été relativement maîtrisé grâce au déploiement de tests, de traitements et de vaccins, ainsi qu’à un travail intensif avec les groupes communautaires.

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