une « explosion » rapportée sur une base de la coalition internationale à l’aéroport de Bagdad

4117


Une « explosion » a été entendue tard mardi 10 septembre sur une base utilisée par la coalition internationale antidjihadistes dans une zone de l’aéroport international de Bagdad, ont rapporté les forces de sécurité irakiennes dans un communiqué. Un haut responsable sécuritaire a lui évoqué deux tirs de « roquettes ».

Le communiqué des forces irakiennes, publié par l’agence de presse INA et par le général Tahseen Al Khafaji, porte-parole du Commandement des opérations conjointes, assure ne pas être en mesure de déterminer « l’origine de l’explosion », mais dit que « le trafic aérien » se poursuit « normalement » et qu’« aucun vol n’a été interrompu ». Dans un contexte régional tendu, l’incident intervient quelques heures avant une visite en Irak du président iranien Massoud Pezeshkian.

Téhéran est un allié incontournable du gouvernement irakien, et jouit d’une forte influence auprès des principaux partis politiques chiites du pays et des anciens groupes armés désormais enrôlés au sein de l’appareil sécuritaire irakien, les ex-paramilitaires du Hachd al-Chaabi.

« Deux roquettes de type Katioucha »

Interrogé par l’Agence France-Presse, un haut responsable de sécurité s’exprimant sous couvert de l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet a assuré que « deux roquettes de type Katioucha » étaient à l’origine de l’explosion. « L’une est tombée sur l’enceinte des forces anti-terroristes irakiennes. La seconde à l’intérieur de la base accueillant la coalition » internationale antidjihadistes emmenée par Washington, a précisé ce haut responsable.

Le général Tahseen Al Khafaji a publié sur son compte X le communiqué officiel. « A 23 heures [22 heures en France], une explosion a été entendue à l’intérieur de l’aéroport international de Bagdad, dans la zone occupée par les conseillers de la coalition internationale », selon le texte. « Les forces de sécurité irakiennes n’étaient pas en mesure […] de déterminer l’origine de l’explosion qui n’a pas été revendiquée », ajoute le communiqué. « Le trafic aérien se déroule normalement et aucun vol n’a été interrompu », assure encore le communiqué.

De son côté, un porte-parole militaire des Brigades du Hezbollah, influent groupe armé pro-Iran, a fustigé ce qu’il a qualifié « d’attaque », assurant que « le but est de brouiller la visite du président iranien à Bagdad », selon un commentaire sur son compte X. Il a appelé les services de sécurité irakiens à identifier les personnes « impliquées ».

Par le passé, sur fond de guerre à Gaza, des dizaines de frappes de drones et tirs de roquettes revendiqués par des groupes armés pro-Iran avaient visé en Irak et en Syrie la coalition internationale emmenée par Washington. Pour désamorcer cette situation explosive et éviter à l’Irak les retombées des tensions régionales, Bagdad a amorcé des négociations avec Washington portant sur un « retrait » de la coalition.

Les Etats-Unis déploient environ 2 500 militaires en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de cette coalition créée en 2014 pour combattre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). L’alliance comprend des effectifs de plusieurs autres pays, notamment la France ou la Grande-Bretagne.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Veillée d’armes au Proche-Orient

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link