Un projet d’attentat à Saint-Etienne pendant les JO déjoué

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Il s’agit du premier projet d’attentat islamiste déjoué et formellement relié aux Jeux olympiques, qui doivent se tenir du 26 juillet au 11 août. Un Tchétchène de 18 ans, de nationalité russe, a été interpellé et mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes », selon le Parquet national antiterroriste (PNAT). « Il lui est reproché d’avoir, au nom de l’idéologie jihadiste de l’Etat islamique [EI], envisagé de commettre une action violente notamment en ciblant des rassemblements de supporteurs, en marge d’événements sportifs devant se tenir à Saint-Etienne pendant les Jeux olympiques », ajoute le PNAT.

A l’issue de sa mise en examen, l’intéressé a été placé en détention provisoire. Son frère, également interrogé, a été remis en liberté, sa responsabilité ayant été « écartée », selon le ministère de l’intérieur.

Jusqu’à présent, seul un mineur originaire de Haute-Savoie avait exprimé des velléités très floues de passer à l’acte pendant cette période à haut risque. Mis en examen, il avait été laissé en liberté provisoire étant donné le caractère très peu abouti de son projet.

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C’est le ministère de l’intérieur qui a révélé dans un communiqué l’interpellation du jeune Tchétchène à Saint-Etienne le 22 mai par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). « Les premiers éléments démontrent qu’il préparait de manière active un attentat contre le stade Geoffroy-Guichard », l’antre du football stéphanois, selon le ministère. D’après Beauvau, ayant compris que le stade serait sécurisé, il aurait projeté d’agir hors dans les abords de l’enceinte sportive : « Il aurait souhaité s’en prendre à des spectateurs, mais également aux forces de l’ordre et mourir en martyr. »

Saint-Etienne doit accueillir plusieurs matchs de la compétition de football pendant les JO. A ce stade de l’enquête, le mis en cause ne semblait disposer que de moyens rudimentaires.

Inconnu des services de renseignement

Le jeune homme était inconnu des services de renseignement. Mais sa communauté est particulièrement surveillée par ces services. Trois attentats ont été commis par des ressortissants issus du Nord-Caucase vivant en France. Il s’agit de l’attaque au couteau dans le quartier de l’Opéra à Paris en mai 2018 par Khamzat Azimov, de l’assassinat dans Yvelines du professeur Samuel Paty en octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov et, le 13 octobre 2023, celui de Dominique Bernard, enseignant lui aussi, à Arras (Nord) par Mohammed Mogouchkov. Après l’attentat d’Arras, Gérald Darmanin avait appelé à une « approche spécialisée pour les jeunes hommes originaires du Caucase sur la tranche 16-25 ans ».

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