un nouveau bombardement israélien sur un camp de déplacés à Rafah fait 21 morts, selon la défense civile de la bande de Gaza

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Un camp de déplacés après une frappe israélienne, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 mai 2024.

Trois jours après un bombardement qui a tué 45 personnes dans un camp de déplacés de Rafah, l’armée israélienne poursuit son offensive dans la ville du sud de la bande de Gaza. Mardi 28 mai, la défense civile de l’enclave palestinienne a annoncé la mort de 21 personnes dans une nouvelle frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah.

Muhammad Al-Mughair, un responsable de la défense civile, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que le bombardement avait visé « des tentes de personnes déplacées à l’ouest de Rafah ». L’armée israélienne a affirmé de son côté ne pas avoir frappé « la zone humanitaire à Al-Mawasi », en référence à un secteur qui avait été désigné comme refuge pour les personnes déplacées de Rafah. Le ministère de la santé de Gaza a qualifié la frappe de mardi de « nouveau massacre ».

Les soldats israéliens mènent depuis début mai une opération terrestre à Rafah, affirmant vouloir y éliminer les derniers bataillons du Hamas ; elle a entraîné la fermeture du passage frontalier avec l’Egypte, vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Environ un million de personnes ont déjà fui Rafah depuis trois semaines et le début de l’opération terrestre de l’armée israélienne, selon l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.

Les Etats-Unis maintiennent leur soutien à Israël

L’armée israélienne a assuré, mardi, que ses munitions utilisées dans la frappe de dimanche ne pouvaient pas avoir « à elles seules » provoqué l’incendie des tentes. Israël affirme avoir diligenté une enquête interne.

Alors que les condamnations internationales envers l’action d’Israël à Gaza se multiplient, les Etats-Unis maintiennent leur soutien à l’Etat hébreu. S’ils « ne ferment pas les yeux » sur les victimes gazaouies, a assuré, mardi, un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, ils ne voient toujours pas d’« opération terrestre majeure » contre Rafah. Par conséquent, il n’y a « pas de changement de la politique » américaine à l’égard d’Israël, a-t-il expliqué.

Le président américain, Joe Biden, a répété ces dernières semaines son opposition à une offensive terrestre de grande envergure à Rafah, ville qu’environ un million de personnes ont déjà fui, selon l’ONU, depuis le début de l’opération au sol de l’armée israélienne il y a trois semaines.

Aux premières heures de la journée de mercredi, une équipe de l’AFP a fait état de nouvelles frappes sur Rafah tandis que des témoins ont vu des chars israéliens dans différents secteurs de la ville. « Les gens restent pour l’instant dans leurs maisons car quiconque bouge est visé par des tirs de drones israéliens », a affirmé à l’AFP un habitant de Rafah, Abdel Khatib.

Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, mardi, à huis clos, à la demande de l’Algérie, pour discuter du bombardement de dimanche. Alger a fait savoir qu’il travaillait à un projet de résolution appelant à « arrêter le massacre à Rafah ».

De leur côté, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont reconnu officiellement, mardi, l’Etat de Palestine, provoquant la fureur d’Israël qui y voit une récompense pour le Hamas, qui a perpétré l’attaque du 7-Octobre dans laquelle 1 189 personnes ont été tuées et 252 ont été prises en otage.

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Le Jihad islamique, second mouvement islamiste armé de Gaza et allié du Hamas, a diffusé, mardi, la vidéo d’un otage, identifié par les médias israéliens comme étant Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 28 ans. Selon l’armée israélienne, 121 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 37 sont morts.

Cette vidéo « est une preuve supplémentaire que le gouvernement israélien doit donner un mandat clair à l’équipe de négociation, qui pourra aboutir à un accord pour le retour de tous les otages », a soutenu le Forum des familles d’otages en Israël.

Le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte sont engagés depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir une trêve durable à Gaza, assortie d’une libération des otages.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Israël-Hamas : qui sont les otages du 7 octobre ?

Le Monde avec AFP

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