Un duel entre Vincent Labrune et Cyril Linette se dessine pour la présidence de la LFP

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Vincent Labrune, président sortant de la LPF (à droite), et le footalleur Frank Lebœuf, le 13 mai 2024, à Paris.

Ils seront finalement trois candidats à pouvoir se disputer la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP), dont l’élection est prévue mardi 10 septembre. Face à l’actuel titulaire du poste depuis 2020, Vincent Labrune, favori bien que décrié pour sa gestion récente du dossier des droits domestiques de diffusion de la Ligue 1, Cyril Linette s’est finalement qualifié pour concourir, grâce à l’intervention de la ministre des sports démissionnaire, Amélie Oudéa-Castéra, avec l’aval de l’Elysée.

L’ex-directeur général de L’Equipe et du PMU avait dans un premier temps échoué à réunir les parrainages nécessaires à la présélection des prétendants. Un troisième homme, Karl Olive, député (Renaissance) des Yvelines, est aussi en mesure de se présenter à la présidence. Il n’a pas encore précisé ses intentions et pourrait prendre la parole prochainement pour donner sa position.

« J’ai dû m’engager formellement auprès des familles [du football], soucieuses de conserver une part de voix, à ne pas rester au conseil d’administration dans l’éventualité où je ne serais pas élu président », a réagi sur X Cyril Linette, lundi 2 septembre. Journaliste de formation, celui qui a été aussi directeur des sports de Canal+ estime que « le football français doit revoir son modèle économique », alors qu’il est de nouveau au bord de la crise financière. En cause : l’issue décevante de l’attribution des nouveaux droits TV, cet été, avec un revenu annuel, en nette baisse, de 500 millions d’euros.

L’élection à la présidence de la LFP est un processus particulièrement sophistiqué. Pour être candidat, il faut d’abord l’être à l’un des trois postes d’administrateurs indépendants du conseil de l’instance, qui choisit parmi eux celui qu’il présente in fine à l’assemblée générale de la Ligue. Au préalable, les prétendants doivent obtenir deux parrainages distincts : l’un émane de Foot unis, le regroupement des « employeurs du football professionnel », qui représente la communauté des clubs de Ligue 1, Ligue 2 et National ; l’autre, de l’Union des acteurs du football (UAF), ou les « familles du football », soit les syndicats spécialisés du ballon rond par métiers (joueurs, entraîneurs, arbitres…).

« Entreprise de sabordage entre amis »

Le 29 août, l’assemblée générale de Foot unis avait choisi d’accorder sa confiance à quatre hommes : Vincent Labrune, arrivé en tête des votes, Cyril Linette, bien placé en deuxième position, Gervais Martel, ex-président du Racing Club de Lens, et le député Karl Olive, très proche d’Emmanuel Macron. Désigné par la Fédération française de football pour la représenter, ce dernier, qui fait déjà partie du conseil d’administration de la LFP, est assuré d’être reconduit comme membre indépendant.

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