Enlevé lundi soir dans une maternité de Seine-Saint-Denis par ses parents, Santiago est toujours activement recherché. Dans le cadre de l’enquête, trois personnes de l’entourage des parents, deux hommes et une femme arrêtés mardi matin en Seine-Saint-Denis, ont été mises en examen jeudi, a annoncé vendredi 25 octobre le procureur de Bobigny.
Les deux hommes, un mineur et un majeur, ont été mis en examen pour « enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans en bande organisée » et incarcéré provisoirement, précise Eric Mathais, dans un communiqué. Ils « ont reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson dans leur fuite en Belgique, avant de revenir dans la nuit », avait-il fait savoir jeudi, lors d’une conférence de presse. La femme a, quant à elle, été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire.
Des mandats d’arrêt européens ont par ailleurs été émis à l’encontre des parents du nourrisson, qui ont fui en Belgique, a annoncé vendredi le procureur. Ils « ont été diffusés au niveau européen et plus largement via Interpol », déclare Eric Mathais.
Santiago a été enlevé lundi soir entre 23 heures et 23 h 30 par ses parents, âgés de 23 et 25 ans, dans le service de néonatalogie de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois. Grand prématuré né avec huit semaines d’avance, sa vie dépend de soins médicaux constants. La disparition du nourrisson a donné lieu au déclenchement d’une alerte enlèvement mardi à travers la France, qui a été levée en fin de journée lorsqu’il est apparu évident que le couple avait quitté le pays avec son enfant. La voiture familiale a été retrouvée à Charleroi, en Belgique, mercredi dans la matinée.
Jeudi, lors d’une conférence de presse, la police et la justice française se sont dites « extrêmement préoccupées » par la santé de l’enfant, tout en refusant de « perdre espoir » de le retrouver vivant. Les autorités ont appelé les fuyards, dont les dernières traces trouvées sont situées en Belgique, à « conduire immédiatement [leur bébé] à l’hôpital le plus proche » pour qu’il puisse être pris en charge en urgence.