sa mère mise en examen et libérée sous contrôle judiciaire

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La mère de Santiago, le bébé grand prématuré enlevé le 21 octobre dans une maternité de Seine-Saint-Denis, a été mise en examen jeudi en France pour enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans en bande organisée, a annoncé vendredi 8 novembre le parquet de Bobigny. La jeune mère de 25 ans, arrivée jeudi à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle en provenance d’Amsterdam, a ensuite été présentée au juge des libertés et de la détention, qui l’a laissée libre, sous contrôle judiciaire. Une décision dont le parquet a fait appel vendredi, a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Elle s’est longuement expliquée [devant le juge] et sa place est plus à l’hôpital qu’en prison », a dit à l’Agence France-Presse (AFP) son avocat, Romuald Sayagh. « Elle est libre. Son état a été pris en compte, de même que le fait qu’elle ait accepté d’assumer et de coopérer », a poursuivi l’avocat, qui avait fait valoir que la jeune mère était « dans un état de stress post-traumatique » depuis l’accouchement, comme peuvent l’être les parents de grands prématurés, et qu’elle vivait « dans la peur » depuis qu’un placement du bébé avait été évoqué.

Le père toujours détenu au Pays-Bas

Santiago a pour sa part été rapatrié en France le 1er novembre. « Hospitalisé dans un premier temps, il fait désormais l’objet d’un placement auprès de l’Aide sociale à l’enfance », a annoncé le parquet de Bobigny. Grand prématuré né avec deux mois d’avance, le nouveau-né, alors âgé de 17 jours, avait été enlevé par ses parents dans un hôpital à Aulnay-sous-Bois, près de Paris, où il était placé en couveuse. Après quatre jours de recherche, la police néerlandaise avait retrouvé les deux parents et le bébé le 25 octobre dans un hôtel d’Amsterdam.

Les parents avaient été placés en détention provisoire, en attendant leur remise à la France. La mère a accepté la procédure accélérée de remise à la France, tandis que le père a opté pour une procédure longue et reste en détention provisoire aux Pays-Bas. « Dans le cadre du secret professionnel, je ne peux pas vous dire pourquoi le père a opté pour la procédure longue. Tout ce que je peux dire, c’est que c’était une décision mûrement réfléchie », a déclaré jeudi à l’AFP son avocat aux Pays-Bas, Gerald Roethof.

L’affaire avait été très médiatisée, du fait du déclenchement du dispositif Alerte enlèvement en France et en Belgique. De nombreux policiers avaient été mobilisés pour retrouver rapidement le bébé qui requérait des soins constants.

Le Monde avec AFP

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