Près de Toulouse, un mort et trois blessés dans l’effondrement d’un viaduc en construction

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Le tablier d’un pont en construction de la troisième ligne du métro toulousain s’est effondré, à Labège (Haute-Garonne), le 4 mars 2024.

Le drame a eu lieu, lundi 4 mars en fin d’après-midi à Labège, une commune de la proche banlieue de Toulouse, qui se réjouissait d’être enfin reliée, à partir de 2028, au métro de la Ville rose. Six personnes travaillaient sur le chantier de la troisième ligne du métro lorsqu’une section d’un pont en construction s’est effondrée, causant la mort de l’une d’entre elles, et blessant trois autres dont deux très gravement.

« Quatre [personnes] se trouvaient dessus au moment de l’effondrement et ont sauté » d’une hauteur de d’environ dix mètres, a expliqué, dans la soirée, le procureur de la République Samuel Vuelta-Simon, qui s’est rendu sur place peu après les faits et dont les services ont ouvert une enquête. L’une d’elles est morte de ses blessures, a-t-il précisé. « A priori », c’est la « rupture d’un vérin, entre deux piles du chantier du métro aérien », qui a causé la tragédie, a-t-il avancé.

Dès 17 h 05, selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne, une cinquantaine de sapeurs-pompiers et vingt véhicules étaient sur place pour prendre en charge les victimes et sonder, par précaution, les décombres.

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Parmi les trois blessés, deux se trouvent en urgence absolue et ont été hospitalisés au CHU Purpan de Toulouse, a fait savoir le procureur. La quatrième victime, en urgence relative, a été prise en charge par une clinique et les deux derniers employés s’en sont sortis indemnes.

« Ce soir, c’est surtout l’émotion qui l’emporte avec le décès d’un employé. On ne s’habituera jamais à de tels accidents, de tels drames », a confié au quotidien régional la Dépêche du Midi le président du réseau des transports en commun toulousains Tisséo, Jean-Michel Lattes.

Le pont effondré sur une vingtaine de mètres

Une cellule de soutien psychologique a été mise en place, a dit dans un communiqué Tisséo, qui a par ailleurs adressé de « sincères condoléances à la famille » de la victime. « Pas d’autres victimes recensées à cette heure. Aucun [employé] ne manque à l’appel mais des recherches sont faites par précaution », a affirmé M. Vuelta-Simon.

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L’accident a eu lieu sur une section du chantier de la future ligne C, dans une zone fermée au public, précisait en fin d’après-midi une source au sein du SDIS, excluant donc la présence de passants. Il s’agit d’« un accident grave, de par son ampleur », expliquait cette source décrivant une scène « assez impressionnante »« une vingtaine de mètres de pont s’est effondrée ».

« Tisséo ingénierie (…) a immédiatement ouvert une cellule de crise, en lien avec l’entreprise Bouygues qui réalise les travaux du pont, pour comprendre ce qui a pu se passer, parallèlement à l’enquête de l’inspection du travail qui va se pencher sur les conditions de sécurité sur le chantier », a par ailleurs déclaré, toujours à la Dépêche du Midi, le président de Tisseo. L’inspection du travail se trouvait sur place dès lundi soir, a noté le procureur.

La ligne C du métro de Toulouse, dont les travaux ont été lancés fin décembre 2022, doit être mise en service en 2028.

Le Monde avec AFP

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