pourquoi Jacqueline Jacob est poursuivie par la justice

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Jacqueline Jacob (au centre) et ses avocats arrivent à la cour d’appel de Dijon, le 24 octobre 2025.

Après plus de quarante ans d’errance, de fausses pistes, d’erreurs procédurales et de rebondissements, l’enquête sur le cold case le plus célèbre de France, le meurtre du petit Grégory, vient de connaître un énième soubresaut, vendredi 24 octobre, avec la mise en examen de la grand-tante de l’enfant supplicié, la désormais octogénaire Jacqueline Jacob, pour « association de malfaiteurs ».

Quarante et un ans après la mort du petit garçon de 4 ans, retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne à Docelles (Vosges), le 16 octobre 1984, Mme Jacob, 81 ans, est soupçonnée d’être l’un des corbeaux – une expertise en a identifié cinq en tout – qui avaient menacé les parents de Grégory, les époux Villemin, des années durant. Selon les juges chargés de l’enquête, elle est aussi soupçonnée d’avoir revendiqué le meurtre.

C’est la seconde fois que l’octogénaire est mise en examen dans cette enquête chaotique. La première fois, en 2017, les faits étaient plus graves encore : Mme Jacob et son époux, Marcel, un frère de la grand-mère paternelle du petit garçon, étaient soupçonnés d’« enlèvement et séquestration suivie de mort ». Symbole des innombrables errements de ce dossier, leurs mises en examen avaient été annulées un an plus tard, pour vice de forme. Cette fois-ci, Mme Jacob n’est pas poursuivie pour avoir enlevé elle-même le garçonnet, mais pour avoir participé à une entente en vue de commettre un crime.

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