Plus de 250 ONG appellent à cesser « tout transfert d’armes » à « Israël et aux groupes armés palestiniens »

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Des soldats israéliens près de la frontière entre Israël et Gaza, le 10 avril 2024.

Plus de 250 organisations humanitaires ou de défense des droits de l’homme ont rejoint une lettre ouverte appelant à cesser « immédiatement » tout transfert d’armes « à Israël et aux groupes armés palestiniens », ont-elles fait savoir, jeudi 11 avril. « Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et appelons tous les Etats à cesser le transfert des armes qui peuvent être utilisées pour commettre des violations du droit humanitaire international et des droits de l’homme », plaident-elles.

« Le Conseil de sécurité des Nations unies [ONU] doit assumer sa responsabilité de maintenir la paix mondiale et la sécurité en adoptant des mesures pour arrêter le transfert d’armes au gouvernement d’Israël et aux groupes armées palestiniens », conclut la missive.

Cette lettre ouverte a été lancée en janvier par seize organisations et compte désormais plus de 250 signatures comme celles d’Amnesty International, de Save the Children, d’Oxfam, de Médecins du monde, de Caritas international et d’un certain nombre d’ONG confessionnelles ou féministes.

« Le bombardement et le siège par Israël privent la population civile des éléments essentiels à sa survie et rendent Gaza inhabitable », écrivent les organisations, décrivant « une crise humanitaire d’une gravité et d’une échelle sans précédent ».

« Les prises d’otages et les attaques aveugles » des groupes palestiniens armés « constituent des violations du droit humanitaire international et doivent cesser immédiatement », poursuit le courrier, rappelant le bilan des victimes de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, les tirs de roquettes sur la population d’Israël et la captivité de plus de 130 personnes, pas toutes en vie, à Gaza.

Israël appelé à faire davantage pour l’aide humanitaire

Le Conseil de sécurité de l’ONU a pris note, jeudi, de la promesse d’Israël d’ouvrir plus de points de passage pour l’aide humanitaire à Gaza, tout en appelant à faire « plus » face à la menace d’une « famine imminente ».

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1 170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse à partir des données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d’anéantir le mouvement palestinien, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne. L’armée de l’Etat hébreu a lancé une offensive qui aurait fait jusqu’à présent 33 545 morts dans la bande de Gaza, là aussi en majorité des civils, selon le ministère de la santé du Hamas. Les progrès en vue d’une trêve dans l’enclave palestinienne se font attendre malgré les efforts de médiation.

Le Monde avec AFP

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