Paris-Philex 2024, le salon des passionnés de timbres, du 30 mai au 2 juin

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Plus de quinze mille amateurs de timbres-poste sont attendus à la porte de Versailles, du 30 mai au 2 juin – attention, la journée du 2 juin est réservée aux collectionneurs participant au championnat de France de philatélie organisé par la Fédération française des associations philatéliques (FFAP) –, où est organisé Paris-Philex, sur plus de 5 000 mètres carrés. Cinq mille visiteurs de moins qu’en 2022, précédente édition post-Covid de cette biennale événement.

Paul Dworkin, le directeur de Philaposte – entité qui, au sein du Groupe La Poste, conçoit, imprime et commercialise les timbres –, relativise : « Nous sommes surpris tous les deux ans de voir une affluence régulière, voire qui se renouvelle lors de chaque nouvelle édition. Plus qu’un nombre, ce qui est important est de toucher un public néophyte en philatélie mais collectionneur de nos thématiques philatéliques. La variété des thématiques proposées répond à des publics très différents. Du bloc doré Philex au carnet de timbres Pokémon, nous nous attendons à un brassage de publics. »

Rien à voir avec les grands rassemblements d’antan, qu’il s’agisse de Philexfrance 89 (en 1989) ou de Philexfrance 99 (en 1999), où le nombre de visiteurs dépassait les cent mille, pour une surface dix fois plus importante, se souvient Michel Melot, le rédacteur en chef de Timbres magazine, dans son éditorial du numéro de mai. « Les temps ont changé, relève-t-il, nostalgique, la collection de timbres ne passionne plus autant et, force est de le constater, le numérique en est la principale raison ».

Championnat de France et dédicaces

Sophie Bastide-Bernardin, la rédactrice en chef de son concurrent L’Echo de la timbrologie, reste enthousiaste pour sa part, évoquant « le paradis des philatélistes ». « Si vous êtes familier de ce rendez-vous, vous savez que son public fraternise spontanément dans les allées, devant les stands, face aux panneaux d’exposition ou dans les espaces de restauration. Pour les autres, cette édition 2024 de Paris-Philex sera idéale pour sauter le pas. »

Mme Bastide-Bernardin constate que Paris-Philex s’inscrit en préambule des Jeux olympiques, Paris 2024, « le même intitulé à deux syllabes près (…), mais pour Paris-Philex, l’accès est libre ! » Un point sur lequel insiste Paul Dworkin.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Timbres-poste : comment négocier une collection reçue en héritage

Ce dernier remarque pour sa part que « le timbre, au-delà des salons attire toujours. Récemment le lancement en avant-première du timbre célébrant la baguette de pain française a eu des retombées médiatiques non seulement dans de nombreux médias nationaux mais également internationaux (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Etats-Unis…). La Confédération nationale de la boulangerie et boulangerie-patisserie française a présenté le timbre sur le parvis de Notre-Dame pour la Fête du pain devant un large public ».

« la baguette de pain française », timbre créé par Stéphane Humbert-Basset, avec une senteur « effluves de boulangerie », mis en vente en avant-première le 16 mai, jour de célébration de la Saint-Honoré, patron des boulangers, a été mis en vente générale le 17 mai. Tirage : 594 000 exemplaires.

Un programme copieux d’animations attend donc le grand public pendant trois jours.

Le championnat de France de philatélie opposera plus de cent participants qui se disputeront les médailles d’or mises en jeu, à travers leurs collections présentées dans sept cents cadres d’exposition sur les thèmes les plus variés.

Une quarantaine de stands de marchands spécialisés membre de la Chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie (CNEP) permettront à tout un chacun d’y dénicher les raretés qui leur manquent. Des postes internationales – Monaco, Ukraine, Nations unies, Terres australes et antarctiques françaises – présenteront leurs nouveautés, la République d’Arménie, dont HayPost est l’opérateur postal depuis près de trente ans, étant le pays invité d’honneur.

Une feuille du « Thermalisme » rouge aux enchères à la Porte de Versailles

Yvert & Tellier organise le 31 mai, à partir de 14 heures 30, une vente aux enchères par le ministère du commissaire-priseur Denis Herbette (expert Edouard Guffroy) dans le cadre du salon Paris-Philex 2024 organisé à la Porte de Versailles.

Parmi les 115 lots dispersés, à noter, trois albums d’Italie des origines à 1954, pour plus de 100 000 euros de cote, avec une estimation à 12 000 euros. L’idéal pour se lancer dans une collection.

Pour la France, une collection des origines à 1974, sans charnières à partir de 1900, avec de nombreux bons timbres (« Orphelins », divers lots de poste aérienne, « Atlantique Sud », pour une cote supérieure à 50 000 euros) est estimée 5 000 euros.

Estimation de 3 000 euros pour cette feuille du « Thermalisme » rouge (1988).

Une spectaculaire feuille de cinquante exemplaires du « Thermalisme » rouge (dont la valeur faciale à 2,20 francs – 0,63 euro compte tenu de l’inflation, selon l’Insee – a été imprimée par accident en rouge au lieu de bleu pour le timbre standard paru en 1988) voit son estimation portée à 3 000 euros, ce qui ramène la valeur du timbre à 60 euros. Une bonne affaire en perspective, le timbre à l’unité pouvant se négocier aux environs de 100 euros (pour une cote de 600 euros, selon le catalogue de cotation Yvert et Tellier) et un bloc de quatre en coin de feuille à 900 euros.

Trois classeurs de timbres de Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna et Polynésie française, neufs, des années 1970 à 2000, sont à 150 euros.

Pour les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) :

– Belle collection des origines à 2000, par multiples à partir de 1980, estimation 300 euros ;

– années 2009 à 2011, « par 50 en feuilles entières ou fragments », estimation à 450 euros ;

– ensemble de sept courriers de Terre Adélie, « avec tous les bons timbres notamment “UIT”, “Albatros”, etc. », à 150 euros ;

– petit ensemble de timbres en feuilles, dans trois classeurs, des TAAF, de Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, à 100 euros.

Trois des vingt-neuf plis de la ligne Mermoz (1928-1955) dont pli témoin La Haye-Santiago du Chili transporté par Mermoz, contenus dans un classeur (300 euros).

On notera aussi soixante-seize essais d’Espagne tous en blocs de quatre (200 euros) ; un classeur de vingt-neuf courriers de la ligne Mermoz (1928-1955), dont un pli témoin La Haye-Santiago du Chili (300 euros) ; un classeur de trente-huit « premiers vols » 1947-1953 dont le vol par hélicoptère Lille-Bruxelles et Bruxelles-Lille de 1953 (150 euros) ; un classeur de 139 premiers vols 1922-1946, dont Istres-Pondichéry par Lucien Girier (1890-1967) et Pierre Weiss (1889-1970) en 1930, accident du 28 mars 1932 à Crotone, etc. (600 euros) ; avant de terminer par un classeur de soixante cartes postales anciennes d’aviation – Wright, Farman, Breguet, Blériot, etc. –, à 300 euros.

Ventes aux enchères Yvert et Tellier, le 31 mai, Paris Expo, Porte de Versailles (Tél. : 03-22-71-01-13 et courriel vpiolle@yvert.com). Exposition publique sur le stand n° 43, hall 5.1.

Une vente aux enchères de plus de cent lots, organisée par Yvert et Tellier (comprenant une collection d’Italie des origines à 1954 en trois albums pour plus de 100 000 euros de cote), se déroulera le 31 mai à partir de 14 heures 30.

Les créateurs de timbres donnent rendez-vous aux collectionneurs pour dédicacer leurs oeuvres.

Sont en outre prévues des conférences (sur l’art du timbre gravé en taille-douce ; les cryptotimbres ; les Jeux olympiques de Paris en 1924, etc.), des séances de dédicaces par les artistes du timbre à l’initiative de l’association Art du timbre gravé (ATG), des jeux pour les plus jeunes (ateliers de mail art, puzzles, escape game) à l’initiative de l’Association pour le développement de la philatélie (Adphile)… et surtout, de nombreuses ventes en avant-première de nouveaux timbres :

– 12 euros (4 euros x 3), bloc doré « Paris-Philex 2024 », mis en page par Florence Gendre, composé de réimpressions de trois timbres représentant l’Hôtel des Invalides (1974) dessiné et gravé par Pierre Béquet (1932-2012), la place de la Concorde (1947) dessiné et gravé par René Cottet (1902-1992) et l’Arc de Triomphe (1931), dessiné par Fernand Bivel (1888-1950) et gravé par Antonin Delzers (1873-1943). Tirage : 110 000 exemplaires.

Création de Florence Gendre, d’après timbres © Musée
 de La Poste, Paris / La Poste 2024 : Hôtel des Invalides, Tricentenaire de la
 fondation de l’Hôtel des Invalides, 1974 / dessiné et gravé par Pierre Béquet ;
 Place de la Concorde, XIIe Congrès de l’Union postale universelle, 1947 /
 dessiné et gravé par René Cottet ; Arc de Triomphe, 1931 / dessiné par Fernand
 Bivel et gravé par Antonin Delzers. Fond de bloc : © PictureNet / Getty Images.

– 24 euros (4 euros x 6), bloc « Marianne à la Nef. 1959-2024 », conçu par Valérie Besser d’après l’œuvre d’André Regagnon (1902-1976). Tirage : 40 000 exemplaires.

Conception du feuillet de Valérie Besser, d’ap. timbre « Marianne à la nef »,
 1959, dessiné par André Regagnon, gravé par Jules Piel.

– 16 euros (4 euros x 4), bloc « 150 ans de l’impressionnisme », conçu par Sylvie Patte et Tanguy Besset d’après le tableau d’Alfred Sisley (1839-1899) « Canal du Loing », entre le Loiret et la Seine-et-Marne, repris sur un timbre gravé par Pierre Gandon (1899-1990) paru en 1974. Tirage : 110 000 exemplaires.

Conception graphique du bloc : Sylvie Patte et Tanguy
 Besset d’après le timbre « Canal du Loing » d’Alfred Sisley paru en 1974. Gravure en taille-douce de Pierre Gandon.

– 3 euros, entier postal sur carte postale (prêt à poster) « Union postale universelle. 150 ans », au tarif de la lettre internationale de moins de 20 grammes, d’après un timbre paru en 1949 dessiné par André Spitz (1883-1977) et gravé par René Cottet. Tirage : 5 000 exemplaires.

Création du timbre d’André Spitz et gravure de René Cottet. Carte : mise en page PAO Philaposte.

– 1,96 euro, « Charles Aznavour 1924-2018 », dessiné par Hom Nguyen, mis en page par Ségolène Carron. Tirage : 600 000.

Feuillet souvenir « Charles AZnavour », création d’Hom Nguyen et mise en page Ségolène
 Carron.

– 4,50 euros, « Charles Aznavour », bloc timbré reprenant le visuel du timbre. Tirage : 25 000.

– 1,29 euro, bloc « E-Sport », créé par Bruno Ghiringhelli. Tirage : 320 000.

Création graphique de Bruno GhiringhellI,
 photographie © Alexis Réau/Presse Sports.

– 1,29 euro, « Palais Brongniart. Paris. 97e congrès de la Fédération française des associations philatéliques », dessiné et gravé par Sophie Beaujard. Tirage : 702 000.

Création et gravure en taille-douce de Sophie Beaujard ; timbre et contour
 de feuille d’ap. photos Manuel Cohen / aurimages ; vignette  d’ap. photo Turpin
 / Belpress.

– 2,58 euros, « Le Radeau de la Méduse. Théodore Géricault 1791-1824 », dessiné et gravé par Pierre Albuisson. Tirage : 610 200.

Création et gravure en taille-douce de Pierre Albuisson, d’ap. l’oeuvre de
 Théodore Géricault, d’ap. photo Luisa Ricciarini / Bridgeman Images.

– 15,48 euros, carnet de douze timbres autocollants à 1,29 euro « Pokémon » (avec Pikachu, Dracofeu, Miaouss, Ronflex, etc.). Mise en page d’Etienne Théry. Tirage : 2,74 millions d’exemplaires.

Carnet « Pokémon » : mise en page d’Etienne Théry.

– 15,68 euros, carnet de huit timbres autocollants à 1,96 euro « La magie de Robert Houdin » (1805-1871), créé par Stéphane Humbert-Basset. Tirage : 200 000.

Conception graphique de Stéphane Humbert-Basset.

– 15,48 euros, carnet de douze timbres « Marianne » avec une nouvelle couverture « Paris-Philex 2024 ». Tirage : 100 000.

– 26,23 euros, carnet de quatorze timbres à l’effigie de Pasteur – réimpression du timbre paru en 1924 créé par Georges-Henri Prud’homme (1873-1947) – pour les « Cent ans de la machine à affranchir », « un outil de bureau qui permet d’imprimer des marques postales ayant valeur d’affranchissement ». Le carnet comprend six timbres à 1,29 euro, six timbres à 1,96 euro de format « standard » (20 x 24 mm), ainsi qu’un timbre à 2,58 euros et un timbre à 4,15 euros grand format (40 x 48 mm). Tirage : 70 000.

Couverture du carnet « 100 ans de la machine à affranchir ». Création graphique Arobace d’ap. type « Pasteur », créé et gravé par Georges-Henri Prud’homme (1924) ; machine à affranchir Havas, 1924.
Intérieurn du carnet composé de quatorze timbres. Création graphique Arobace d’ap. type « Pasteur »
créé et gravé par Georges-Henri Prud’homme (1924) ; machine à affranchir Havas,
 1924.

Concernant ce dernier produit, Sophie Bastide-Bernardin remarque avec pertinence que « Philaposte, l’entité en charge de la fabrication des timbres, célèbre, de manière pour le moins étrange, le centenaire de la machine à affranchir. La machine en question n’a certes pas fait disparaître le timbre, mais elle a très largement contribué à en réduire l’usage dans les entreprises, d’où l’incongruité d’une telle commémoration ».

– 5,83 euros, pack de trois timbres de distributeurs LISA (libre-service affranchissement) « Pasteur. Cent ans de la machine à affranchir » (tarifs lettre verte 20 grammes, lettre verte 100 grammes, lettre internationale 20 grammes). Tirage : 5 000 packs.

Vignette créée par Arobace d’ap. type « Pasteur »
dessiné et gravé par Georges-Henri Prud’homme (1924) ; machine à affranchir Havas,
 1924.

– 5,83 euros, pack de trois timbres de distributeurs LISA (libre-service affranchissement) « Arménie ». Dessin de Geneviève Marot (tarifs lettre verte 20 grammes, lettre verte 100 grammes, lettre internationale 20 grammes). Tirage : 5 000.

Création de Geneviève Marot d’après photo Alamy / hemis.fr.

– 5,83 euros, pack de trois timbres de distributeurs LISA (libre-service affranchissement) « 97e congrès de la Fédération française des associations philatéliques », dessinés par Valérie Besser (tarifs lettre verte 20 grammes, lettre verte 100 grammes, lettre internationale 20 grammes). Tirage : 5 000.

Timbre de distributeur (LISA) créé par Valérie Besser d’ap. photos (C) GrandPalaisRMN (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojeda (tir à l’arc), Hervé Lewandowski (boxe,  lancer de disque, équitation), (Sèvres - Manufacture et musée nationaux) / Martine Beck-Coppola (course à pied).

– 6,50 euros. Collector de quatre timbres. « A la rencontre… du renard ». Photographies de Michel Chardin. Tirage : 8 000.

Collector sur le renard (Vulpes vulpes). Photographies de Michel Chardin. Conception graphique :
 Agence Huitième jour.

– 19,50 euros. Collector de huit timbres. « En route pour Paris 2024 ». Tirage : 50 000.

Collector « En route pour Paris 2024 » conçu par Paris 2024.

– 10 euros. Collector de trois timbres ronds. « Paris 2024. Seule la victoire est jolie ». Tirage : 50 000. La découpe du collector évoque un podium où sont présentés les timbres en forme de médailles.

Collector « Seule la victoire est jolie » conçu par Paris 2024.

Divers souvenirs philatéliques seront en outre édités :

– 28 euros (7 euros x 4), affichette timbrée au format 220 x 286 mm, numérotée, conçue par Sylvie Patte et Tanguy Besset, incluant une bande de quatre timbres sur les « Armoiries de la ville de Paris », réimpression d’une vignette émise en 1941, dessinée et gravée à l’époque par Jules Piel (1882-1978), un des principaux dessinateurs-graveurs de timbres durant l’Occupation avec Mazelin et Gandon, ce dernier ayant été suspendu quelques mois à la Libération sans que cela ne compromette sa future carrière… Tirage : 14 000.

Conception graphique : Patte & Besset d’après timbre-poste
 « Armoirie de la ville de Paris », 1941. dessiné et gravé par Jules Piel.

– 10 euros x 2, blocs timbrés personnalisés édités conjointement par la CNEP (7 000 exemplaires) et la FFAP (7 500 exemplaires) « Salon Paris-Philex 2024 » et « 97e congrès de la Fédération française des associations philatéliques ».

Un des deux Blocs souvenirs timbrés edités par la FFAP et la CNEP (illustration).

– 19,90 euros, Diorama « Naissance de l’imprimerie » contenant un bloc de quatre d’une réimpression du timbre « Edition et reliure » dessiné par Pierre Gandon et gravé par Charles Mazelin (1882-1968), paru en 1954, avec une nouvelle valeur faciale d’un montant de 3 euros. Tirage : 10 020.

Timbre « Edition et reliure », 1954, dessiné par Pierre Gandon (Adagp, Paris) ; gravure de Charles Mazelin. Musée de La Poste, Paris.

Le total des timbres et divers produits philatéliques mis en vente durant la manifestation se monte ainsi à 260,88 euros ! A ce compte, l’entrée du salon peut bien être gratuite ! Les visiteurs auront-ils encore assez d’argent pour acheter des timbres plus anciens auprès des négociants ?…

Monaco et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) profiteront de leur présence pour mettre en vente quelques nouveautés.

Timbre mis en vente à Paris-Philex à partir du 30 mai. Tirage : 40 000 exemplaires.

Pour Monaco : 1,29 euro, « Exposition féline internationale » ; 2 euros « Formation du Prince héréditaire Albert 1981-1982. Jeanne-d’Arc 1964-2010 » ; 2,58 euros, « 150 ans de l’UPU. Union postale universelle 1874-2024 » ; 4,15 euros, « Alexandre Dumas 1824-1895 ».

Timbre monégasque dessiné et gravé par Martin Mörck. Tirage : 40 000 exemplaires.

Pour les TAAF : 1,16 euro x 3, sur le thème des animaux des Terres australes et antarctiques françaises, « Frégate du Pacifique », « Phoque de Weddell » et « Cachalot ». Ces droits animaux présentent une singularité physique, pour ne pas dire sportive.

La frégate dispose « d’une morphologie parfaite pour le vol faisant d’elle l’oiseau avec la portance la plus élevée. Une étude réalisée sur les individus de l’île Europa a permis de mesurer une durée de vol de 49 jours et 28 471 kilomètres parcourus ».

Lorsqu’il plonge, certains des organes du phoque de Weddell se mettent en sommeil, ce qui lui « permet de rester plus d’une heure en apnée et de descendre jusqu’à 600 mètres de profondeur » !

« Au large des archipels Kerguelen et Crozet, les cachalots mâles trouvent des eaux très riches en nourriture. Plongeur aguerri, le cachalot est capable d’atteindre jusqu’à 3 000 mètres de profondeur et de rester en apnée pendant deux heures pour capturer ses proies favorites comme le calamar géant. »

« Fregata minor », « Leptonychotes weddellii » et « Cachalot », réunis dans un triptyque. Création : Sylvie Patte et Tanguy Besset. Tirage : 16 000. Vente en avant-première dès le 30 mai, à Paris-Philex 2024.

Les timbres, créés par Sylvie Patte et Tanguy Besset, sont imprimés en feuilles de quinze exemplaires (cinq triptyques), pour un tirage de 16 000.

Une petite remarque s’impose. Pourquoi Philaposte s’obstine-t-elle à « piocher » dans le réservoir de timbres anciens pour ses « nouveautés » ? Manquerait-on de talents ? A faire du neuf avec du vieux, le risque n’est-il pas de favoriser l’entre-soi ? De donner une image du timbre poussiéreuse au grand public ? En s’éloignant de la création moderne ou contemporaine, Philaposte acterait-elle le vieillissement inéluctable de la pratique de la philatélie et des philatélistes ?…

La Poste a été capable d’« inventer » la série artistique en 1961 avec des œuvres de Braque, Matisse, Cézanne, de La Fresnaye ; de faire appel à des artistes de renom, comme Clément-Serveau, Moretti, Trémois, Picart Le Doux, Jean Le Gac, Ernest Pignon-Ernest, Tomi Ungerer, C215, entre autres ; de surprendre avec des créations d’Alechinsky, Raysse, Garrouste ou Blais ; de prendre des risques avec sa série européenne d’art contemporain dans les années 1990…

Paul Dworkin justifie cette politique d’émission : « Même décriés par certains, ces timbres font partie du patrimoine philatélique et ces rééditions restent appréciées par des collectionneurs avertis. Ils sont attendus lors des salons philatéliques. N’oublions pas qu’ils sont proposés à côté de produits plus modernes tels le carnet Pokémon bien sûr, le timbre Charles Aznavour »… ou encore les timbres NFT.

#NFTimbre2.1, en vente en ligne à partir du 27 mai exclusivement via la plate-forme de La Poste www.NFTimbre.com. Création : Pascale Montenay pour le studio Creativestories. Format : 105 x 71,50 mm. Offset. Tirage : 30 000 exemplaires. Prix de vente : 8 euros plus 4 euros de frais de ports (frais offerts à partir de 2 blocs achetés).

Le patron de Philaposte rappelle en effet le lancement, le 27 mai, d’une nouvelle « série » de timbres NFT (vente en ligne uniquement), qui rejoindra le NFTimbre paru le 18 septembre 2023 : « Tout en maintenant les caractéristiques du NFTimbre1, le #NFTimbre2 est le premier timbre français qui allie la philatélie et l’art numérique, au travers d’un triptyque : #NFTimbre2.1, lancé le 27 mai, puis 2.2 en septembre, et enfin 2.3 en novembre ». Tirage annoncé : 30 000 exemplaires, soit presque autant que le volume de ventes du NFTimbre paru en 2023, mais qui lui a été imprimé à 100 000 exemplaires !

Un saut dans la modernité à suivre, tout comme la conférence sur « Les crypto-collections », avec Jean-Nicolas Hinard, cofondateur et directeur général de Wagmi Studio et le collectionneur spécialiste Luc Mangin, le vendredi 31 mai de 11 heures à 12 heures 30 ; ou la table ronde « passion e-sport », animée par Brieuc Seeger, alias LEC Wooloo, le samedi 1er juin, de 11 heures à midi.

Paris-Philex, du 30 mai au 2 juin (la journée du dimanche 2 juin étant réservée aux participants du championnat de France de philatélie, de 10 heures à 13 heures), hall 5.1 Paris Expo, porte de Versailles, Paris 15e. Ouvert de 10 heures à 18 heures (jusqu’à 17 heures le 1er juin). Entrée gratuite. Métro : ligne 12, station Porte de Versailles. Tramway : lignes T2 ou T3a, arrêt Porte de Versailles.

Les timbres en prévente à Paris-Philex dès le 30 mai seront en vente générale à partir du lundi 3 juin dans de nombreux bureaux de poste, et par abonnement, puis en fonction des stocks disponibles au catalogue par correspondance à Philaposte Service clients commercial et au Carré d’Imprimerie Z.I. Avenue Benoît-Frachon, BP 10106 Boulazac, 24051 Périgueux Cedex 09, par téléphone au 05-53-03-19-26 et par mail sav-phila.philaposte@laposte.fr ; sur le site Internet www.laposte.fr ; et à partir du 4 juin, en fonction des stocks disponibles, au Carré d’Encre 13bis, rue des Mathurins, 75009 Paris. Exceptionnellement, le carnet « Pokémon » ne sera en vente générale qu’à partir du 17 juin.

Un bijou de timbre-poste à offrir

Sandrine Tessier, créatrice en haute joaillerie et émailleuse d’art sur métaux précieux, « meilleure ouvrière de France » en émaillage en 2019, a conçu, à la demande de l’Association pour le développement de la philatélie (Adphile), « une nouvelle manière d’aimer le timbre », le timbre à porter en broche ou en pendentif.

Broche ronde perlée dorée (or 24 carats 1 micron), à porter avec les timbres « Cœur».

Sandrine Tessier propose deux modèles de bijoux (tirage limité) :

– Une broche ronde perlée dorée (or 24 carats 1 micron), à porter avec les timbres « Cœur » (trois modèles sont fournis) ;

– une broche carrée argentée (10 microns), à porter avec, par exemple, les timbres « Métiers d’art » (timbres « Métiers d’art » 2023 et « Maria Callas » fournis).

Chaque broche est vendue dans une boîte écrin rouge avec un miroir.

Leur prix de vente ? 85 euros pour le modèle doré, 75 euros pour le modèle argenté.

Broche carrée argentée (10 microns), à porter avec les timbres « Métiers d’art ».

Il ne reste plus qu’à suggérer à La Poste de fournir un « certificat » numéroté en forme d’IDTimbre personnalisé pour donner un caractère de rareté supplémentaire à l’ensemble !

Une belle initiative qui élève le timbre au statut de bijou – porté symboliquement par Brigitte Macron, lors de l’opération « Pièces jaunes », selon la directrice de l’Adphile, Florence Fraboulet, à l’origine du concept.

Du timbre « objet d’art » au bijou, il n’y avait qu’un pas, précise cette dernière, franchi avec ces broches personnalisables, qui seront commercialisées par La Poste dès le 30 mai, au salon Paris-Philex 2024, au Carré d’Encre à Paris et au Carré d’Imprimerie, à Boulazac (Dordogne).

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