Olivier Sisti, dit « l’immortel », échappe à une cinquième tentative d’assassinat

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Dans le crime organisé, il est le « noir ». Mais chez les enquêteurs, qui le connaissent défavorablement, Olivier Sisti, est surnommé l’ « immortel ». Un sobriquet qui n’a pas été démenti, ce mercredi 22 mai, puisqu’il a échappé pour la cinquième fois à un guet-apens, survenu aux alentours de 13 h 30 à Ghisonaccia (Haute-Corse), petite ville de la plaine orientale de l’île.

Selon une source judiciaire, Olivier Sisti « effectuait des travaux dans une maison isolée en compagnie d’un membre de sa famille » quand il a été pris pour cible. Les enquêteurs ignorent à ce stade s’il a été visé par un tireur embusqué ou un tueur motorisé mais ils supposent qu’il a été atteint à l’épaule par une « arme longue ».

Pris en charge par les pompiers et le Samu, M. Sisti a été conduit en urgence par hélicoptère au bloc opératoire de l’hôpital de Bastia. Selon une source policière, « malgré une blessure par balle sérieuse, ses jours ne seraient plus en danger ».

« Homicide volontaire »

Le procureur de Bastia Jean-Philippe Navarre a ouvert dans l’après-midi une enquête de flagrance pour « homicide volontaire » qu’il a confiée à la section de recherches de la gendarmerie et à la police judiciaire.

Une enquête rendue complexe par la personnalité de ce quinquagénaire, notamment condamné pour extorsion en 2003, et entendu dans des affaires criminelles. À quatre reprises, par le passé, Olivier Sisti a déjà réchappé à ses tueurs.

En 2010, il avait été blessé par balles en plaine orientale. Deux ans plus tard, c’est toujours dans cette même microrégion qu’il déjouait la mort. Une première fois, le 21 mai, alors qu’il était gravement blessé par balles lors d’un guet-apens. Puis une semaine plus tard, il était une nouvelle fois pris pour cible sur son lit d’hôpital. Les tueurs avaient tiré à travers la fenêtre de la chambre où il recevait des soins. Enfin, en 2017, à Santa-Lucia di Moriani, alors qu’il était au volant de sa voiture, Olivier Sisti avait essuyé des tirs de chevrotine mais était parvenu à rejoindre le centre de secours des pompiers le plus proche.



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