nouveaux doutes sur le financement de l’aide à Kiev par les Etats-Unis

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Le ministre de la défense allemand répond aux critiques de concernant les fournitures d’armes à l’Ukraine

Dans un entretien avec le quotidien Bild, Boris Pistorius, le ministre de la défense allemand, répond aux propos de Dmytro Kuleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, qui a critiqué l’insuffisance du ravitaillement en munitions d’artillerie et en missiles antiaériens de l’Occident.

L’Allemagne a « conclu de nouveaux contrats-cadres pour livrer plus de 200 000 obus d’artillerie supplémentaires rien que cette année. Cela va progresser », déclare M. Pistorius. Bild rappelle que, pendant l’été 2023, l’Ukraine a tiré jusqu’à 7 000 obus d’artillerie par jour, tandis que l’armée russe en tirait plus de 20 000. Le ministre note que le gouvernement fédéral dépend également de l’industrie de l’armement. « L’industrie fait des efforts incroyables, mais elle est encore sur un mode datant d’avant le début de la guerre. »

Il rejette l’idée de fournir des missiles de croisière allemands Taurus à Kiev, estimant qu’ils sont supérieurs aux autres missiles, dont les Storm Shadow.

M. Pistorius revient sur les critiques de Dmytro Kuleba qui voit en la Corée du Nord un allié plus fiable pour la Russie – en ce qui concerne les livraisons de munitions d’artillerie – que les partenaires occidentaux pour l’Ukraine. « Il a tendance à la polarisation et à l’exagération. C’est son droit dans la situation actuelle de son pays. Cependant, je vois les livraisons nord-coréennes sous un angle légèrement différent. Cela peut être de la quantité, mais la qualité se situe à un niveau nettement différent. »

Le ministre de la défense trouve injustes les critiques concernant les livraisons d’armes par l’Allemagne, surtout comparées avec d’autres pays européens. « Nous envoyons pratiquement chaque jour des transports (…), que ce soit des armes, des munitions, même en petites quantités. (…) Cependant, nous sommes actuellement face à un défi, parce que la production n’est pas aussi rapide que nous le souhaiterions. » Il ajoute : « La Russie est une dictature. Et elle a basculé vers une économie de guerre. Ce sont deux choses que nous ne voulons pas en Allemagne. »



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