

Microsoft a franchi, jeudi 31 juillet, pour la première fois les 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, poussé par des résultats trimestriels très supérieurs aux attentes, faisant du groupe américain la deuxième entreprise à dépasser ce seuil symbolique après le géant des puces Nvidia.
L’action de Microsoft progressait de 4,62 % vers 16 heures jeudi, à la Bourse de New York, atteignant 536,93 dollars. Depuis le début de l’année, son cours a augmenté de près de 30 %. Le groupe de Redmond (Etat du Washington) a largement dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice décalé, marqué par une nouvelle progression de l’informatique à distance (cloud) et de l’intelligence artificielle (IA).
Son bénéfice net est ressorti à 27,2 milliards de dollars, en hausse de 24 % sur un an, tandis que le chiffre d’affaires a grimpé à 76,4 milliards de dollars, en progression de 18 % sur un an, selon les résultats publiés mercredi.
9 000 suppressions de postes
Trimestre après trimestre, l’entreprise cofondée par Bill Gates livre avec une régularité métronomique des comptes étincelants, transcendés par la montée en puissance de l’IA générative depuis fin 2022. Aux côtés de Meta (Facebook) – dont les résultats trimestriels ont également dépassé le consensus des analystes –, Microsoft « a pulvérisé les attentes, déclenchant une nouvelle vague d’enthousiasme pour l’IA qui contribue à dynamiser le marché d’actions », a souligné Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.
Malgré ces bons résultats, Microsoft a annoncé début juillet qu’il s’apprêtait à licencier plusieurs milliers de personnes supplémentaires, après une première vague en mai, notamment en réduisant certains échelons hiérarchiques. « L’impact total représente moins de 4 % des effectifs », selon une porte-parole, soit jusqu’à environ 9 000 employés, sur un effectif total de 228 000 personnes selon le dernier rapport annuel.
Microsoft est le deuxième groupe à entrer dans le club très prisé des entreprises aux 4 000 milliards de dollars de valorisation en Bourse, soit plus que le produit intérieur brut (PIB) de la France, du Royaume-Uni ou de l’Inde. Au début du mois de juillet, le spécialiste américain des semi-conducteurs Nvidia était devenu le premier groupe à dépasser ce seuil, également porté par l’enthousiasme des investisseurs pour les valeurs liées à l’IA.