Aux origines de l’« unilatéralisme » ou la volonté pour un Etat d’agir avant tout pour ses propres intérêts

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Le président américain Donald Trump sur la pelouse sud de la Maison Blanche à Washington DC, le 14 avril 2025.

Histoire d’une notion. Dans les quelque deux heures trente de son discours d’investiture à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump n’a pas une seule fois prononcé le mot « allié ». « L’Amérique retrouvera sa place légitime de nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète », avait martelé le 47e président icain. L’« America first », dont il se veut le porteur, est la quintessence même de l’unilatéralisme, c’est-à-dire de la volonté pour un Etat d’agir avant tout pour ses propres intérêts sans tenir compte de ceux des autres, y compris de ceux de ses alliés les plus proches et en se passant de leur soutien.

Véritable déclaration de guerre économique au reste du monde, les augmentations générales des droits de douane lancées par l’administration Trump sont un parfait exemple d’unilatéralisme. De même que les négociations menées sur la guerre en Ukraine. Dès son premier mandat, Donald Trump s’était retiré de nombre de traités internationaux, à commencer par l’accord de Paris sur le climat.

« En tant que président des Etats-Unis, je mettrai toujours l’Amérique en premier. Tout comme vous, en tant que leaders de vos pays, mettrez toujours et devrez toujours mettre vos pays en premier », clamait Donald Trump en septembre 2017, lors de son premier discours à New York, devant l’Assemblée générale des Nations unies.

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