

A Kiev, la « guerre de douze jours » entre l’Iran d’un côté, Israël rejoint par les Etats-Unis de l’autre, a été observée avec anxiété. Et si les prix du pétrole s’envolaient, déversant une pluie de pétrodollars sur le complexe militaro-industriel russe ? Et si une guerre aérienne se prolongeant tarissait, au profit d’Israël, les arsenaux de missiles antiaériens américains puis occidentaux, dont l’Ukraine manque déjà cruellement ?
Le cessez-le-feu entre les parties et la menace non réalisée par Téhéran de bloquer le détroit d’Ormuz ont fait disparaître le spectre d’un choc pétrolier profitant à Moscou. Mais l’inquiétude sur les arsenaux américains lorgnés par Kiev demeure. Et Donald Trump n’a guère fait d’efforts pour les dissiper. Interrogé à ce sujet par une journaliste ukrainienne, mercredi 25 juin, à La Haye, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet de l’OTAN, le président américain, manifestement amusé par l’inquiétude lisible sur le visage de son interlocutrice, a répondu sur le ton goguenard du commerçant en position de force : « Ils [les Ukrainiens] veulent des systèmes de défense antimissile Patriot. Nous verrons si nous pouvons en mettre à disposition. Vous savez, ils sont très difficiles à obtenir. Nous en avons également besoin. Nous les avons fournis à Israël. Ils sont très efficaces, à 100 %. C’est incroyable à quel point ils sont efficaces. »
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