L’expérience kafkaïenne de candidats au concours de la magistrature

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Des étudiants diplômés de l’Ecole nationale de la magistrature, à Bordeaux, après leur cérémonie de prestation de serment en tant que nouveaux magistrats, le 21 février 2025.

L’idée de devenir, un jour, magistrate, ne lui avait pas traversé l’esprit. En revanche, quand elle décide de signer une rupture conventionnelle à l’été 2023 avec la PME qui l’emploie, Allison (tous les prénoms ont été changés à la demande des personnes concernées) sait qu’elle veut donner à sa vie professionnelle un supplément de « sens ». Diplômée d’un master 2 en droit des affaires et d’une école de commerce, cette mère de famille de deux enfants, 39 ans à l’époque, ressent la nécessité, après dix ans dans le privé, de « faire quelque chose d’autre ».

Et puis une conversation avec une ancienne élève de son école de commerce, devenue magistrate, lui a fait l’effet d’une évidence. Après en avoir discuté avec son mari, elle décide de se replonger dans ses études de droit et s’inscrit à une préparation privée pour passer le prestigieux concours de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), qui dispose d’une épreuve spéciale pour les anciens salariés du privé, jusqu’ici très ouverte, le « troisième concours ».

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