
L’idée de devenir, un jour, magistrate, ne lui avait pas traversé l’esprit. En revanche, quand elle décide de signer une rupture conventionnelle à l’été 2023 avec la PME qui l’emploie, Allison (tous les prénoms ont été changés à la demande des personnes concernées) sait qu’elle veut donner à sa vie professionnelle un supplément de « sens ». Diplômée d’un master 2 en droit des affaires et d’une école de commerce, cette mère de famille de deux enfants, 39 ans à l’époque, ressent la nécessité, après dix ans dans le privé, de « faire quelque chose d’autre ».
Et puis une conversation avec une ancienne élève de son école de commerce, devenue magistrate, lui a fait l’effet d’une évidence. Après en avoir discuté avec son mari, elle décide de se replonger dans ses études de droit et s’inscrit à une préparation privée pour passer le prestigieux concours de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), qui dispose d’une épreuve spéciale pour les anciens salariés du privé, jusqu’ici très ouverte, le « troisième concours ».
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