Les dernières épreuves écrites du baccalauréat se terminent vendredi 21 juin, mais les futurs bacheliers 2024 ont déjà la tête ailleurs. Ils doivent choisir parmi les formations ayant accepté leur dossier sur la plate-forme d’orientation Parcoursup et réfléchir en parallèle au financement de leurs études. Bonne nouvelle cette année sur le front des crédits étudiants : plusieurs banques affichent des taux à 0 %, parfois sous condition, alors que les meilleures offres se situaient entre 1,5 % et 2 % en 2023.
Et les récentes tensions sur les taux d’intérêt à long terme, liées aux incertitudes politiques, ne devraient pas affecter ces offres promotionnelles, les banques étant à l’affût de nouveaux clients futurs diplômés de l’enseignement supérieur.
A ce jour, LCL propose un prêt de 5 000 euros à 0 % à tous les étudiants. La Banque populaire Bourgogne-Franche-Comté leur propose 5 000 euros par an à 0 %. Certains réseaux voient plus grand, à l’instar de la Caisse d’épargne Grand-Est-Europe. « Nous pouvons accorder un prêt à 0 % jusqu’à 50 000 euros, le montant exact étant défini par le conseiller en accord avec le client en fonction de ses besoins, donc des frais d’inscription, du logement, etc. », précise Mikaël Le Gall, membre du directoire chargé de la banque de détail de cet établissement.
De son côté, le groupe Crédit mutuel-Alliance fédérale, regroupant quatorze fédérations du Crédit mutuel et le CIC, affiche une offre à 0 % jusqu’à 50 000 euros pour les étudiants dont le quotient familial est inférieur à 28 797 euros. « Cela correspond à la situation de 80 % des ménages », indique Didier Brassard, le directeur commercial. Les demandeurs doivent aussi souscrire un package dans l’établissement. Ce prêt est financé par le dividende sociétal, un dispositif mis en place en 2023, par le biais duquel le groupe consacre 15 % de son résultat net au financement de projets de transformation environnementale et solidaire.
Garantie de l’Etat
Pourquoi une référence au quotient familial, une notion difficile à appréhender ? « Ce critère est facilement vérifiable avec l’avis d’imposition [il faut diviser le revenu net imposable par le nombre de parts fiscales], et il permet de couvrir toutes les situations (salariés, professions libérales…) », précise M. Brassard. Pour les étudiants ne répondant pas à cette condition liée au foyer fiscal (généralement celui des parents), la banque affiche un taux de 2 %, en ligne avec les offres de nombreuses autres banques. Les taux démarrent en effet à 1,5 % chez BNP Paribas, 1,9 % chez SG, 1,99 % chez LCL (au-delà des 5 000 euros à 0 %) ou 2,5 % à La Banque postale.
Il vous reste 57.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.