les oppositions estiment qu’Emmanuel Macron se sert des commémorations « à des fins électorales » ; en Allemagne, la campagne marquée par une nouvelle attaque au couteau

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François-Xavier Bellamy estime qu’Emmanuel Macron « raconte une histoire totalement fausse » en affirmant que « l’extrême droite peut arriver au pouvoir » au Parlement européen

François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains (LR), a jugé mercredi matin sur Europe 1 que c’est du côté de la « droite de gouvernement » que va se jouer l’avenir de l’Europe ces cinq prochaines années au Parlement européen, alors que le Parti populaire européen, groupe dans lequel siègent les huit élus LR actuels – non sans dissensions – est déjà le premier groupe au Parlement européen et devrait conforter sa place lors du scrutin.

Interrogé au sujet des commémorations du Débarquement, qui commencent ce mercredi pour trois jours, et sur la venue du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui doit notamment s’exprimer devant les parlementaires français vendredi à l’Assemblée, il a estimé que cela était « quelque chose de surprenant, l’avant-veille de l’élection européenne », tout en rappelant le soutien de LR à Kiev dans sa guerre contre l’Ukraine. « Emmanuel Macron est moins en train de soutenir l’Ukraine qu’il n’est en train de s’en servir, pour essayer de fausser le débat » de cette campagne, a poursuivi l’eurodéputé de droite.

Il a également fustigé « ce journal télévisé que le président de la République a convoqué », jeudi soir sur TF1 et France 2, critiquant sa tenue à quelques jours du scrutin, même si le sujet principal doit être les commémorations du Débarquement.

Citant ensuite l’interview du chef de l’Etat hier au média en ligne Le Crayon, et ses dernières déclarations, François-Xavier Bellamy a considéré qu’Emmanuel Macron « raconte une histoire totalement fausse aux Français. (…) Il dit que la situation est terrible, que l’extrême droite peut arriver au pouvoir en Europe [au Parlement] (…), c’est un pur mensonge ». Selon lui, le Rassemblement national, qui a déjà gagné deux fois les élections européennes en 2014 et en 2019, « n’a jamais strictement rien changé », tant son groupe est faible et ses élus ont de toute façon été « aux abonnés absents pendant cinq ans ».

« Le vrai sujet de cette élection », c’est le match qui va se jouer à Strasbourg entre la droite européenne et la gauche européenne, a-t-il ajouté, jugeant que le chef de l’Etat essaie d’imposer un récit faussé d’un match entre macronistes et l’extrême droite, « qui n’intéresse que lui et Madame Le Pen ».



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