Les mouvements palestiniens prônent l’« unité », après une réunion à Moscou sur l’après-guerre dans la bande de Gaza

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Mohammad Shtayyeh, chef du gouvernement palestinien depuis le printemps 2019, remet sa démission à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, le 26 février 2024 à Ramallah.

Plusieurs organisations palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah, ont annoncé vendredi 1er mars leur intention de relancer leurs pourparlers pour « unir » leurs voix sous la bannière de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), au lendemain d’une réunion au sujet de l’après-guerre dans la bande de Gaza organisée à Moscou.

Peu avant cette rencontre, le gouvernement de l’Autorité palestinienne, dirigée par le Fatah, avait remis sa démission, ce qui, d’après les observateurs, pourrait ouvrir la voie à la formation d’un gouvernement apolitique chargé d’administrer à terme la bande de Gaza et la Cisjordanie.

Alors que Washington et ses alliés arabes lient la négociation d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à un projet global de résolution du conflit, le Fatah et le Hamas multiplient les contacts en vue d’une réconciliation, sans cesse repoussée depuis leur rupture, en 2007.

Discussions « constructives »

Au cours de leur réunion, les organisations représentées à Moscou se sont entendues pour renouer le dialogue « afin de parvenir à une unité nationale globale incluant toutes les forces et organisations palestiniennes dans le cadre de l’Organisation de libération de la Palestine », selon le texte de leur déclaration commune.

Le Hamas et le Jihad islamique palestinien sont considérés comme des organisations terroristes par nombre de pays occidentaux. L’OLP, elle, est reconnue internationalement en tant que représentante des Palestiniens des territoires occupés et de la diaspora. Au cours des dernières années, les discussions entamées pour intégrer le Hamas à l’OLP se sont toutes soldées par des échecs.

Dans le cadre de leurs discussions, qu’ils ont jugées « constructives », les mouvements palestiniens se sont par ailleurs entendus notamment pour réclamer le « retrait » des forces israéliennes présentes dans la bande de Gaza, la création d’un Etat de Palestine et le soutien à la « reconstruction » après la guerre, précisent-ils dans leur communiqué.

Ces dernières années, la Russie, membre du quartet des médiateurs pour le Proche-Orient, s’est efforcée d’entretenir de bonnes relations avec tous les acteurs du conflit, dont le Fatah et le Hamas, mais l’offensive dans la bande de Gaza et l’hostilité du gouvernement israélien à la création d’un Etat palestinien ont entraîné une dégradation des relations avec Moscou.

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Le Monde avec AFP

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