L’ENS Paris ferme ses locaux à la suite de l’occupation des étudiants en soutien au peuple palestinien

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L’Ecole normale supérieure (ENS) a fermé, jeudi soir 23 mai, ses locaux de la rue d’Ulm à Paris à la suite de l’installation, depuis mardi, d’un campement en soutien au peuple palestinien d’une trentaine d’étudiants dans la cour principale. « C’est avec regret, mais dans le souci de préserver la sécurité des personnes et des lieux, et avec l’objectif d’aboutir à un règlement pacifique de la situation, que nous avons pris la décision de fermer le bâtiment du 45 rue d’Ulm, à compter de ce jour [jeudi], et ce jusqu’à la levée de l’occupation », a écrit jeudi soir la direction de l’école sur son site.

Selon elle, « seuls les élèves qui y logent sont autorisés à y entrer, et des solutions concrètes pour les activités habituelles sont en passe d’être proposées ». « Une trentaine d’étudiants, de divers établissements, et pas seulement des normaliens, occupent la cour », a expliqué la direction.

L’école compte « 200 internes rue d’Ulm et 2 500 étudiants au total sur divers sites ». « A ce jour, il n’y a eu aucune sollicitation des forces de l’ordre » pour évacuer ce groupe de militants, assure la direction. L’ENS, qui « a toujours souligné sa solidarité avec toutes les victimes et condamné les crimes de guerre, rappelle son vœu d’une solution pacifique qui comprenne un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages », est-il écrit sur son site.

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« Fermeture abusive »

Un membre du comité de mobilisation pour la Palestine préférant rester anonyme a regretté « cette fermeture abusive ». « Nous avons organisé cette semaine des débats en présence d’étudiants et de chercheurs. Là, plus personne ne peut entrer alors que l’occupation ne représente aucun risque », a-t-il assuré.

Les forces de l’ordre sont intervenues la semaine dernière dans des locaux de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour mettre fin à une occupation de militants propalestiniens, démarrée trois jours plus tôt.

En écho à la mobilisation sur des campus américains, plusieurs actions ont lieu depuis quelques semaines en France, principalement autour des sites de Sciences Po. Sans faire tache d’huile, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne des européennes et a entraîné à plusieurs reprises l’intervention des forces de l’ordre, notamment à Sciences Po Paris et à la Sorbonne.

Le Monde avec AFP

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