le profil génétique de l’adolescente détecté dans une voiture retrouvée dans le sud de la France

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Le profil génétique de Lina, adolescente disparue en Alsace en septembre 2023, a été détecté dans un véhicule volé qui se trouvait non loin du lieu de sa disparition, a annoncé la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, vendredi 26 juillet. Le véhicule en question a été retrouvé dans le sud de la France, a précisé samedi à l’Agence France-Presse (AFP) une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Il n’y a pas eu d’interpellation ni de garde à vue, selon cette source.

« A la suite de longues et minutieuses investigations (…) l’attention des enquêteurs a été attirée par un véhicule non mentionné jusqu’alors », a expliqué la procureure. « L’analyse de la géolocalisation de ce véhicule volé a pu mettre en évidence qu’il se trouvait non loin du point de disparition de la jeune Lina en septembre dernier », a-t-elle poursuivi. Tout en précisant que « les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances dans lesquelles elle est montée dans ce véhicule », la procureure a souligné que « cette avancée majeure dans l’enquête devrait permettre de localiser Lina ».

Le 23 septembre 2023 en fin de matinée, l’adolescente de 15 ans avait quitté son domicile de Plaine (Bas-Rhin) pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là. Elle devait prendre un train afin de rejoindre son petit ami à Strasbourg. Ne la voyant pas arriver, il avait alerté la mère de la jeune fille. Des témoins, dont l’ancien maire du village, ont vu Lina marcher sur une petite route en direction de la gare entre 11 h 15 et 11 h 30. Le téléphone de l’adolescente a cessé d’émettre à 11 h 22 et n’a pas été retrouvé.

Une enquête pour viol ouverte en parallèle

Malgré d’importantes battues les jours suivants, aucune trace de la jeune fille n’avait été retrouvée jusqu’à présent. La mère de Lina, Fanny Groll, avait lancé des appels à témoignages, pour faire progresser l’enquête. Cette route, « c’est un coin qu’on doit quand même un peu connaître pour l’emprunter », avait souligné Fanny Groll lors d’une conférence de presse en mars.

Pour continuer d’agir pour retrouver sa fille, Fanny Groll a créé en janvier une association baptisée « Les bonnes étoiles de Lina ». Un concert de soutien a été organisé le 20 avril à Plaine. Fanny Groll a aussi dénoncé à plusieurs reprises le cyberharcèlement dont elle a expliqué être la cible depuis la disparition de sa fille. Lors d’une conférence de presse en mars, elle avait expliqué avoir découvert que sa fille avait elle aussi été victime de ce phénomène et avait « subi des commentaires horribles » qui ont « nui à sa réputation ».

Elle avait déploré la « désinformation » au sujet de la disparition de sa fille et souligné que « non seulement ça n’aide pas Lina mais encore pire, ça entrave l’enquête ». L’enquête est menée par la gendarmerie nationale, agissant sur commission rogatoire de deux juges d’instruction de Strasbourg.

Parallèlement aux investigations sur la disparition de l’adolescente, une enquête est en cours sur un viol dénoncé par Lina en 2022. Cette affaire, initialement classée sans suite par le parquet de Saverne, a été reprise par le parquet de Strasbourg, qui a ouvert une information judiciaire en février. Contactée par l’Agence France-Presse vendredi, la mère de Lina, visiblement bouleversée, n’a pas souhaité s’exprimer.

« C’est une avancée majeure, a commenté samedi auprès de l’AFP Matthieu Airoldi, l’avocat de Fanny Groll. Je fais confiance à l’enquête pour la suite. » « C’est un espoir de localiser Lina, mais il y a tellement de questions derrière : où, quand, comment… », a déclaré vendredi à l’AFP Marylène Correia, avocate d’Olivier Delsarte, le père de Lina. « On va pouvoir avancer, ça c’est une certitude, mais dans la tête de M. Delsarte, pour le moment, il y a plein d’interrogations », a-t-elle ajouté.

Le Monde avec AFP

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