le point sur la situation de la journée du 16 janvier

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Khan Younès vue depuis Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’un bombardement israélien, le 16 janvier 2024.

Retrouvez ici notre point de situation publié hier.

L’armée israélienne a pilonné, mardi 16 janvier, le sud de la bande de Gaza, au lendemain de l’annonce par Israël de l’imminence de la fin de la phase « intensive » des combats contre le Hamas, cent deux jours après le début de la guerre qui exacerbe les tensions régionales.

Dans la matinée, des explosions et des tirs d’artillerie ont retenti dans le sud de la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Au cours de la nuit, l’armée israélienne y a bombardé le secteur de Khan Younès, épicentre de ses opérations depuis quelques semaines. Ses troupes ont aussi pris pour cible dans le nord une centaine d’installations de lancement de roquettes à Beit Lahya, tuant des « dizaines de terroristes », a-t-elle annoncé mardi.

Des roquettes ont été tirées mardi matin de Gaza vers le sud d’Israël sans faire de blessés, selon les autorités israéliennes. Elles ont pour la plupart été interceptées par le système antimissiles au-dessus d’Ofakim, selon des images d’AFP-TV.

24 285 morts depuis le début des opérations israéliennes, selon le Hamas

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a déclaré mardi que 24 285 personnes ont été tuées dans l’enclave depuis le début de la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants.

Selon ce bilan, 61 154 personnes ont également été blessées depuis le 7 octobre et de nombreuses autres restent ensevelies sous les décombres. Sur le sol israélien, ce sont 1 140 personnes qui ont été tuées, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) réalisé à partir de données officielles israéliennes.

L’armée israélienne a fait état de la mort de deux soldats, ce qui porte à 190 le nombre de militaires tués depuis son entrée dans la bande de Gaza, le 27 octobre.

L’UE ajoute le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, à sa liste de « terroristes »

Mardi, l’Union européenne a ajouté à sa liste de « terroristes » Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, âgé de 61 ans, considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre contre Israël. Le ministre des affaires étrangères israélien, Israel Katz, a salué une « décision juste et morale ».

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Qualifié de « mort en sursis » par l’armée israélienne, Yahya Sinouar entoure ses déplacements du plus grand secret et n’est pas apparu en public depuis octobre.

Le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a fait état lundi de la mort de deux otages israéliens, en diffusant une vidéo où l’on voit une jeune femme, également otage et visiblement sous pression, annoncer ces morts. La branche armée du Hamas a imputé leur mort à des bombardements « sionistes », l’armée israélienne a rejeté ces « mensonges ».

Intenses bombardements israéliens dans le Liban sud

Bombardement israélien à Houla, village libanais, vu depuis une position israélienne, le long de la frontière, le 16 janvier 2024.

A la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces israéliennes sont quotidiens, l’armée israélienne a annoncé mardi après-midi de nouvelles frappes aériennes et d’artillerie contre des « dizaines de positions, structures militaires et infrastructures d’armement » du mouvement libanais à Wadi Slouqi dans le sud du Liban.

Au Liban, une source sécuritaire a évoqué « quatorze raids contre Wadi Slouqi » menés par Israël, en ajoutant qu’il s’agissait des bombardements « les plus intenses » sur une même zone depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

L’Irak voit une « agression » dans les tirs de missiles iraniens

Des pompiers et du personnel de sécurité inspectant les décombres d’un bâtiment, sur un site touché des missiles lancés par les gardiens de la révolution islamique, de l’Iran, à Erbil, la capitale de la région kurde autonome du nord de l’Irak, le 16 janvier 2024.

La guerre exacerbe les tensions régionales entre Israël et ses alliés, les Etats-Unis au premier chef, et l’« axe de résistance » établi par l’Iran, qui réunit le mouvement islamiste libanais Hezbollah et les rebelles yéménites houthistes.

Les gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont annoncé mardi avoir tiré des missiles balistiques en Syrie, et surtout près d’Erbil, dans le Kurdistan irakien. Selon l’agence officielle iranienne de presse IRNA, ils y ont détruit un centre d’« espionnage » attribué à Israël, dont un haut responsable irakien a démenti l’existence en dénonçant de « fausses allégations ». Le gouvernement irakien, allié de l’Iran mais également partenaire des Etats-Unis, a condamné une « agression » de sa souveraineté et rappelé « pour consultations » son ambassadeur à Téhéran.

Les houthistes revendiquent l’attaque contre un navire grec au large du Yémen

Au large du Yémen, un vraquier grec a été touché par un missile, a annoncé mardi la société de risques maritimes Ambrey. Un cargo américain y avait été touché lundi dans le golfe d’Aden par un missile des houthistes. En fin de semaine dernière, Washington et Londres avaient bombardé des positions des houthistes au Yémen pour tenter de stopper leurs attaques en mer Rouge, qu’ils disent mener en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Les rebelles houthistes ont revendiqué l’opération « ciblée » à l’aide de « plusieurs missiles » menée mardi contre un vraquier grec, en déclarant qu’ils poursuivront leurs attaques « pour défendre le Yémen et en solidarité avec le peuple palestinien ».

Le navire Zografia se dirigeait vers Israël quand il a été pris pour cible au large du Yémen, après que « son équipage a refusé les appels (…) et messages d’avertissement répétés des forces navales » des houthistes, selon un communiqué de ces derniers.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La mer Rouge sous le feu des houthistes, en cartes

Le Monde avec AFP



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