Le pape François renvoie dos à dos Kamala Harris et Donald Trump, deux candidats « contre la vie »

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Le pape François tient une conférence de presse à bord de l’avion qui le ramène de son voyage à travers l’Asie du Sud-Est et l’Océanie, le 13 septembre 2024.

Le pape François s’exprime fréquemment au sujet des migrants, dont il dénonce le rejet par les sociétés occidentales, et ne manque pas non plus de rappeler sa ferme opposition à l’avortement, qu’il compare un à « meurtre ».

Ces deux thèmes sont au cœur de la campagne présidentielle américaine, et aucun des deux candidats pour l’élection du 5 novembre n’a les faveurs du souverain pontife. De retour d’un éprouvant voyage en Asie et en Océanie, le pape a ainsi critiqué, vendredi 13 septembre, le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris pour leur position respective sur ces sujets.

Répondant longuement aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de Singapour à Rome après sa tournée marathon − durant laquelle il s’est adressé à des foules nombreuses en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour −, le chef de l’Eglise catholique a renvoyé dos à dos l’ancien président Donald Trump, au discours virulent contre les migrants, et la vice-présidente Kamala Harris, qui défend le droit à l’avortement.

« Le pape parle pour lui-même », répond la Maison Blanche

« Les deux [candidats] sont contre la vie. Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants. Les deux sont contre la vie », a-t-il dit. « Je ne suis pas américain, je ne peux pas voter là-bas, mais que ce soit clair, renvoyer les migrants, leur refuser l’opportunité de travailler, leur refuser l’accueil, est un péché, c’est grave. »

« Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n’est pas bien, on doit voter et on doit choisir le moindre mal. Qu’est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience », a ajouté le jésuite argentin de 87 ans.

Appelée à commenter ces propos, la porte-parole de la Maison Blanche a estimé que « le pape parle pour lui-même ». « Je n’ai pas parlé avec le président des commentaires spécifiques du pape sur les élections à venir », a ajouté Karine Jean-Pierre.

Le Monde avec AFP

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