le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mardi en urgence après le bombardement israélien d’un camp de déplacés à Rafah

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« J’ai été déplacée quatorze fois, dont sept fois entre Rafah et Khan Younès. Avec ma famille, nous sommes partis de Rafah deux jours après l’invasion de l’armée d’occupation [israélienne], sans savoir où aller. Nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver un espace vide pour installer notre tente. Nous sommes désormais à Al-Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza, à dix personnes dans une petite tente où nous mangeons, cuisinons, dormons… La situation est très difficile, les infections se propagent rapidement. La zone est censée être sûre, selon l’armée israélienne ; en réalité, il n’y a pas de zones sûres, il y a eu un bombardement près de là où on est la semaine dernière [le 21 mai]. Depuis la fermeture du terminal de Rafah, il n’y a aucune aide, nous sommes obligés d’acheter notre nourriture ; les prix ont doublé. Je m’inquiète pour mes frères plus jeunes qui ont passé une année sans école. J’ai l’impression que nos vies ne valent rien, personne ne s’en soucie. Nous mourons, nous survivons, nous ne sommes que des chiffres à la fin. Nous sommes toujours vivants, mais nos vies sont terminées, nos souvenirs ont été détruits, notre avenir est inconnu dans cette guerre génocidaire. »



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