l’acteur Ary Abittan bénéficie d’un non-lieu

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L’acteur Ary Abittan le 1ᵉʳ février 2020 au Parc des Princes.

L’acteur et humoriste Ary Abittan a obtenu mardi un non-lieu dans les investigations lancées après la plainte d’une femme qui l’accusait de l’avoir violée en octobre 2021, a annoncé mercredi 3 avril le parquet de Paris, confirmant une information du Figaro.

Cette décision était attendue, l’acteur, âgé de 50 ans, ayant obtenu en juillet 2023 l’abandon de sa mise en examen prononcée en novembre 2021. L’avocate de la plaignante, Charlotte Plantin, a annoncé faire appel du non-lieu.

Au cours de la procédure, « il y a eu de nombreuses auditions, des expertises, des confrontations. Rien n’a été laissé de côté », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Caroline Toby, l’avocate de l’acteur qui a notamment joué dans Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?. « Je suis ravie pour Ary Abittan, et j’espère qu’il pourra enfin se consacrer à sa carrière, et que le cinéma lui tendra la main à nouveau », a-t-elle ajouté.

Stress post-traumatique

La plaignante, qui fréquentait le comédien depuis deux mois au moment des faits reprochés, l’accuse de lui avoir imposé une sodomie alors qu’ils passaient la soirée chez lui, le 30 octobre 2021. Elle avait porté plainte la nuit-même. Au cours de la procédure, la jeune femme, âgée de 23 ans à l’époque des faits, avait décrit l’acteur comme « obsédé » par la pratique de la sodomie mais précisé qu’il avait, jusqu’alors, toujours accepté son refus. Cette nuit-là, elle assure avoir d’abord dit « non pas ce soir », puis « hurlé de douleur » pendant l’acte.

En juillet 2023, «le juge d’instruction avait placé Ary Abittan sous statut de témoin assisté, estimant qu’il n’y avait plus assez d’éléments à charge concordants pour justifier un statut de mis en examen », a précisé le parquet. Les deux juges d’instruction chargées des investigations avaient justifié leur décision par l’absence d’« indices graves ou concordants en faveur d’acte de pénétration sexuelle imposée par violence, contrainte, menace ou surprise », selon leur ordonnance consultée à l’époque par l’AFP.

Relevant que d’autres éléments avaient été « de nature à affaiblir la valeur probatoire des indices initialement retenus », les magistrates avaient également cité les témoignages d’anciennes petites amies de M. Abittan, qui ont décrit « un partenaire respectueux » et des expertises psychiatriques et psychologique qui n’avaient pas « relevé d’éléments de personnalité en faveur d’une sexualité déviante ou de pulsions sexuelles agressives ».

Les deux juges avaient néanmoins reconnu le stress post-traumatique « indiscutable » de la plaignante.

Le Monde avec AFP

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