Dans l’histoire des unités d’intervention de la police et de la gendarmerie, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, vendredi 26 juillet, comme le déroulement des épreuves, constitueront une première. Compte tenu des enjeux sécuritaires liés aux menaces dites du « haut du spectre » – attaque terroriste, prise d’otages –, la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la Préfecture de police de Paris, le RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), l’unité spéciale de la police, et le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ont élaboré une stratégie commune.
Finalisée dès la fin 2022, elle a été soumise aux directions générales de la police, de la gendarmerie et au préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avant d’être validée par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
Pour l’occasion, les zones de compétences traditionnellement dévolues à la police, qui intervient en milieu urbain, et à la gendarmerie, chargée des zones rurales, ont été abandonnées au profit d’une approche conjointe. Un poste de commandement unifié a été installé au siège de la BRI, seul service de la police judiciaire parisienne à n’avoir pas gagné les nouveaux locaux de la rue du Bastion (17e arrondissement), pour demeurer à l’adresse mythique du 36, quai des Orfèvres, sur l’île de la Cité (1er arrondissement), plus central. Des officiers de liaison appartenant indifféremment aux trois forces seront également présents dans les deux directions de la Préfecture de police, celle de l’ordre public et de la circulation et celle de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne.
Le dispositif prévoit trois « blocs missionnels » : le parcours de la flamme olympique, confié au GIGN ; la réserve d’intervention terrestre et les « points hauts », où prennent position des tireurs d’élite, pris en charge par la BRI en sus de ses missions habituelles comme la maîtrise de forcené ou l’interpellation de membres du crime organisé ; la sécurisation fluviale, domaine de compétence du RAID. Le RAID et le GIGN assureront également des renforts sur la protection de certaines délégations sensibles comme celles d’Israël ou d’Ukraine, à travers des « small teams », des petits groupes d’opérateurs en civil.
« Pas de compétition, mais des méthodes différentes »
Le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux, le GIGN fournira également des « boat marshall » présents sur les péniches de la parade, et un tireur de haute précision accompagné de son « spotter » (un opérateur chargé de désigner une cible éventuelle) se trouvera embarqué à bord d’un hélicoptère Puma qui restera en vol tout au long de l’événement.
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