La Fed fait chuter Wall Street avec le ralentissement de la baisse des taux

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Les opérateurs attendaient un début de correction, ils l’ont eue. Wall Street a fortement chuté, mercredi 18 décembre : l’indice S&P 500 qui représente les grandes entreprises a baissé de 2,95 % tandis que l’indice Nasdaq riche en technologies a accusé une baisse de 3,56 %. Tesla a perdu plus de 8 %, Amazon 4,6 % et Microsoft 3,7 %. En cause, la Réserve fédérale américaine (Fed, la banque centrale), qui a douché les marchés.

Certes, son comité de politique monétaire a baissé ses taux directeurs d’un quart de point, ce qui fait une baisse cumulée d’un point depuis le mois de septembre, avec un loyer de l’argent désormais compris dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,5 %. Mais les banquiers centraux prévoient désormais un sérieux ralentissement de la baisse en 2025, et c’est la seule chose qui intéressait les marchés.

Selon les projections publiées, mercredi, ils pensent ne baisser les taux que de 0,5 point contre 1 point prévu en septembre, lors des dernières prévisions. En cause, l’inflation, qui se révèle plus délicate que prévu à éradiquer. Le président de la Fed, Jerome Powell, et ses collègues l’ont même revue à la hausse, estimant qu’elle atteindrait, en 2025, 2,5 %, contre 2,1 % attendus en septembre.

Les tensions persistent sur les prix du logement

En cause, non pas le marché de l’emploi qui est désormais normalisé avec un taux de chômage d’environ 4,2 %, mais les tensions qui persistent sur les prix du logement. S’y ajoutent les plans de Donald Trump, qui entend augmenter les droits de douane à l’importation lors de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier 2025, et compte expulser des centaines de milliers de travailleurs sans permis de travail régulier mais qui font tourner l’économie.

Jerome Powell, dans sa conférence de presse, n’a pas tenté de désamorcer les inquiétudes : « Nous faisons du surplace sur l’inflation sur douze mois », a-t-il déploré. Il ne s’inquiète pas du marché du travail. « Nous pensons que le marché du travail continue de se refroidir. [Mais] il ne se calme pas de manière rapide, ni d’une manière qui suscite vraiment des inquiétudes. » La santé robuste de l’économie fait que l’inquiétude est plus du côté de l’inflation que de l’emploi.

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