La Cour suprême du Népal ordonne au gouvernement de limiter le nombre de permis d’ascension de l’Everest

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Camp de base de l’Everest, dans le district de Solukhumbu, au Népal, le 18 avril 2024.

Pour limiter les embouteillages sur le toit du monde, au moment où la saison des ascensions de printemps commence, la Cour suprême du Népal a ordonné au gouvernement de limiter le nombre des permis délivrés pour l’ascension de l’Everest et d’autres sommets himalayens. « Elle a ordonné de limiter le nombre des alpinistes » sur la montagne la plus haute du monde, qui culmine à 8 850 mètres d’altitude, a déclaré Deepak Bikram Mishra, avocat qui avait déposé une requête en ce sens.

Le Népal accorde actuellement des permis à tous ceux qui souhaitent escalader l’Everest et sont prêts à débourser 11 000 dollars (un peu plus de 10 200 euros). Quatre cent soixante-dix-huit ont été octroyés l’année dernière, un record. La capacité d’accueil des zones montagneuses « doit être respectée » et un nombre maximal adéquat de permis doit être déterminé, a tranché la Cour suprême, selon un résumé de sa décision qui ne fournit aucun chiffre à ce sujet. La décision de la plus haute juridiction népalaise a été rendue fin avril, mais le résumé n’en a été rendu public que cette semaine.

Deepak Bikram Mishra a expliqué à l’Agence France-Fresse que la Cour avait ainsi répondu aux inquiétudes de la population concernant la protection de la nature au Népal, qui abrite huit des dix sommets les plus élevés de la planète. Outre la limitation du nombre des alpinistes, elle a préconisé « des mesures pour la gestion des déchets et la préservation de l’environnement » dans les zones montagneuses, a souligné l’avocat. « Nous mettons trop de pression sur la montagne et nous devons lui donner un peu de répit », a estimé Deepak Bikram Mishra.

Embouteillages au sommet

Chaque printemps, lorsque les températures sont plus clémentes et les vents généralement faibles, le Népal accueille dans ses montagnes des centaines de personnes en quête d’aventures.

Un énorme embouteillage humain en 2019 a forcé les membres des expéditions à attendre des heures sur l’Everest sous des températures très basses. Au moins quatre des onze décès enregistrés cette année-là avaient été imputables au surpeuplement.

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Le Monde avec AFP

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