la branche de l’EI « impliquée » avait mené « plusieurs tentatives » en France, dit Emmanuel Macron

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Le président français, Emmanuel Macron, s’adresse à la presse à son arrivée à l’aéroport Cayenne-Félix Eboué, dans le cadre d’une visite de deux jours dans le département français d’outre-mer de Guyane, le 25 mars 2024.

La branche de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) « impliquée » dans l’attaque qui a fait 137 morts près de Moscou « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives » sur le « sol » français, a déclaré lundi 25 mars Emmanuel Macron, après le relèvement du plan Vigipirate à son niveau maximal. « Il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation, mais être exigeants et efficaces. C’est dans cet esprit que nous avançons et j’espère que la Russie fera de même », a dit le président français à son arrivée en Guyane, alors que Vladimir Poutine a pointé une responsabilité de l’Ukraine tout en refusant de commenter la revendication de l’EI.

« Ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants d’utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l’Ukraine », a-t-il insisté devant la presse.

L’EI a revendiqué l’attaque perpétrée vendredi soir contre une salle de concert dans la périphérie de la capitale russe. Sa branche afghane, l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K), est la principale suspecte aux yeux des experts du terrorisme mondial.

Selon Emmanuel Macron, les services de renseignement français estiment que cette entité « a fomenté cet attentat et l’a mis à exécution ».

« Une coopération accrue »

L’exécutif a pris acte lors d’une réunion dimanche soir à l’Elysée que « ce groupe particulier, qui est impliqué, semble-t-il, dans cet attentat, avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol », a expliqué le chef de l’Etat. « Et donc, compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par mesure de précaution, mais avec des éléments crédibles et solides », il a « décidé de hausser la posture de Vigipirate », qui avait été abaissée en janvier.

Emmanuel Macron a assuré que la France avait « proposé aux services russes, comme à nos partenaires de la région, une coopération accrue », « compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes ».

Prié de dire s’il pourrait en parler lui-même directement avec son homologue russe, il a répondu que les contacts se feraient au niveau « technique et ministériel » dans « un premier temps ». « Nous verrons l’évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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