Kamala Harris reconnaît sa défaite mais appelle ses soutiens à « continuer le combat »

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Quelle transition pour Donald Trump ?

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche va s’accompagner de la mise en place d’une nouvelle administration. Celle de 2024 devrait être radicalement différente de celle de 2020, qui avait été retardée par la contestation par Donald Trump des résultats de l’élection : elle n’avait pas commencé avant le 23 novembre.

  • Equipe de transition annoncée en juillet

Donald Trump a annoncé la constitution de son équipe de transition le 16 août. Ses coprésidents sont Howard Lutnick, le PDG de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald, et Linda McMahon, ancienne administratrice de la U.S. Small Business Administration de la première administration Trump. Ils sont flanqués de Robert Kennedy Jr., de l’ancienne candidate démocrate à la présidence Tulsi Gabbard, Donald Trump Jr. et Eric Trump, et J.D. Vance, qui ont le titre de vice-présidents honoraires.

Howard Lutnick a déclaré que cette transition sera « aussi différente que possible » de celle de 2016, qui était conduite par Chris Christie, l’ancien gouverneur du New Jersey et au vice-président élu de l’époque, Mike Pence. La première administration comprenait des républicains modérés et des chefs d’entreprise, comme Rex Tillerson, l’ancien responsable du géant pétrolier Exxon Mobil, qui a ensuite rompu avec Donald Trump. En 2024, Donald Trump a promis de valoriser la loyauté autant que possible.

Mais contrairement à la campagne de Kamala Harris, l’équipe de Trump n’a signé aucun accord de transition préélectoral avec l’administration des services généraux (GSA, General Services Administration). Elle a manqué de temps pour s’accorder avec la GSA sur des questions logistiques comme l’espace de bureau et le support technique et avec la Maison Blanche sur l’accès aux agences, y compris les documents, les employés et les installations.

Robert Kennedy Jr. et Elon Musk dans l’administration Trump

Le président élu dispose d’une période de transition de soixante-quinze jours pour constituer son équipe avant l’investiture le 20 janvier. L’une des principales tâches consiste à pourvoir environ 4 000 postes, du secrétaire d’État aux responsables des différentes administrations. Environ 1 200 de ces nominations présidentielles nécessitent la confirmation du Sénat, ce qui sera facile : les républicains en ont le contrôle.

Pour son nouveau mandat, Donald Trump a déjà évoqué dans son discours de mercredi matin quelques noms : Robert Kennedy Jr. sera choisi pour « aider à rendre l’Amérique à nouveau en bonne santé », ajoutant que « nous allons le laisser faire ». Elon Musk pourrait devenir un secrétaire fédéral à la « réduction des coûts » et a suggéré qu’il peut trouver des milliards de dollars de dépenses gouvernementales à supprimer.

La transition ne consiste pas seulement à pourvoir des postes : la plupart des présidents élus reçoivent également des briefings quotidiens ou quasi quotidiens des services de renseignement pendant la transition.

En 2008, le président sortant George W. Bush a personnellement informé le président élu Barack Obama des opérations secrètes américaines. Lorsque Trump se préparait à prendre ses fonctions en 2016, la conseillère à la sécurité nationale d’Obama, Susan Rice, a informé Michael Flynn, son successeur désigné dans la nouvelle administration.

Pour éviter un blocage comme en 2020, le Presidential Transition Improvement Act of 2022 (loi d’amélioration de la transition présidentielle) impose que le processus de transition commence cinq jours après l’élection, même si le vainqueur est encore contesté.



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