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![Matvi Bidny, ministre des sports ukrainien, à Kiev, le 27 novembre 2023.](https://img.lemde.fr/2024/04/04/0/0/4000/2667/664/0/75/0/a20a5b7_1712228435762-ukrainian-acting-sports-minister-04.jpg)
La visite de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) n’était pas la raison principale de la venue du ministre des sports ukrainien. Mais, mercredi 3 avril, au deuxième et dernier jour de son déplacement officiel en France, Matvi Bidny a eu droit à un petit tour du propriétaire.
Quelques mots échangés avec le directeur des lieux, Fabien Canu, puis déambulation au pas de charge dans quelques-unes des salles d’entraînement de ce qui est considéré comme la pépinière des champions tricolores : la gymnastique, la lutte – où le ministre, ancien lutteur, s’est quelque peu attardé avec les membres de l’équipe de France, dont l’ex-Ukrainienne naturalisée française Tetiana Profatilova –, le taekwondo, le complexe aquatique Christine-Caron et l’imposante halle Joseph-Maigrot, l’infrastructure emblématique et centrale de l’Insep.
Matvi Bidny aura vu, au cœur du bois de Vincennes, matière à s’inspirer, a-t-il confié au Monde, lorsque viendra le temps de la reconstruction dans son pays, où les infrastructures ont été affectées par deux ans de guerre contre la Russie : « C’est pourquoi il est important pour nous de voir comment ça marche en France. »
Plus tôt dans la journée, et la veille également, Matvi Bidny a passé en revue cinq lieux franciliens, dont des parisiens, susceptibles d’accueillir la « Maison de l’Ukraine », que Kiev appelle de ses vœux, sur proposition de la France, pendant les Jeux olympiques (JO, du 26 juillet au 11 août). « Cinq lieux magnifiques, avec chacun leurs avantages », a fait valoir le ministre, qui devait discuter des différentes options mercredi soir dans le bureau de son homologue, Amélie Oudéa-Castéra. Le parc de la Villette, à Paris, où seront installés le Club France ainsi que de nombreux comités nationaux olympiques, aurait toutefois la préférence de la délégation ukrainienne. Le choix définitif sera communiqué prochainement.
« Personne n’est dupe »
Car si Kiev n’écarte toujours pas définitivement la possibilité d’un boycott des Jeux de Paris – « on surveille encore de très près les dernières avancées du CIO [Comité international olympique] » –, l’Ukraine compte bien faire de l’événement une caisse de résonance mondiale de sa cause et de ses athlètes. « Notre position est et restera très ferme : nous sommes contre la participation des sportifs d’un Etat tueur [la Russie], sous quelque bannière neutre que ce soit, non seulement aux Jeux olympiques mais aussi à toutes les compétitions sportives internationales », assène Matvi Bidny.
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