Gabriel Attal souhaite une généralisation des « boutons d’appel » après une enquête montrant la nécessité de renforcer la sécurité des établissements scolaires

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Depuis l’attentat qui a fait un mort, Dominique Bernard, et trois blessés dans une cité scolaire d’Arras, le 13 octobre, la communauté éducative attend avec impatience des réponses quant à la sécurité des écoles, collèges et lycées. Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, avait lancé après le drame une « enquête flash » afin de disposer d’un état des lieux des équipements et a consulté ces dernières semaines les syndicats des personnels de l’éducation nationale ainsi que les associations d’élus locaux pour proposer des mesures.

Jeudi 9 novembre, le locataire de la Rue de Grenelle a déclaré sur RTL que l’installation de « boutons d’appel » était « la solution qu’on doit souhaiter dans tous les établissements ». La première ministre, Elisabeth Borne, avait déjà évoqué lundi, sur France Inter, cette mesure permettant de « prévenir immédiatement le commissariat ».

L’éducation nationale n’a pas rendu publics les résultats de l’audit sur la sécurité des bâtiments scolaires mais, selon Régions de France, ce dernier a montré que presque aucun établissement ne disposait d’un système d’alerte directement relié aux forces de l’ordre. Il en ressort également que, huit ans après la création des plans particuliers de mise en sûreté, qui décrivent la conduite à tenir en cas d’intrusion, près d’un quart des établissements scolaires ne dispose « pas encore d’une alarme spécifiquement dédiée à la mise en confinement des élèves » dans ces situations.

Clôtures fragilisées et portes sans verrou

C’est notamment le cas d’une majorité d’écoles primaires. « Si quelqu’un entre dans l’école, le seul moyen pour nous d’être alerté c’est le groupe WhatsApp “urgence” qui réunit les enseignants, et évidemment on ne regarde pas notre téléphone tout le temps en classe », résume par exemple une enseignante de Poissy (Yvelines), sous couvert d’anonymat.

D’après Frédéric Leturque, coprésident de la commission éducation de l’Association des maires de France, l’enquête du ministère conclut également à une sécurisation insuffisante d’environ la moitié des établissements du pays et, là encore, en premier lieu des écoles. « Les situations sont très disparates et même les écoles qui sont sécurisées vont devoir investir pour aller plus loin, il y a du chemin à faire », admet celui qui est aussi maire (Les Centristes) d’Arras. Les enseignants et leurs représentants témoignent en effet de nombreux cas d’alarmes existantes mais dysfonctionnelles, de portails cassés, ou qui se ferment trop lentement, de clôtures fragilisées, de portes parfois sans verrou, de fenêtres impossibles à fermer… Autant d’équipements qui nécessiteraient des interventions.

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